Être propriétaire de sa maison peut susciter un sentiment de fierté et de réussite. Mais c’est aussi une importante responsabilité financière. Avant d’acheter, il importe donc de faire quelques calculs.

Combien ça coûte vraiment, avoir une maison?  Voyons en détail les principaux facteurs dont on doit tenir compte.

 

Les coûts initiaux

À l’achat d’une maison, la mise de fonds n’est pas le seul coût initial. Pour éviter les mauvaises surprises, vous devez penser aux dépenses immédiates que vous pourriez avoir à faire. Notamment :

  • Frais d’évaluation. Votre prêteur hypothécaire peut vous demander de faire évaluer la propriété pour valider sa valeur marchande. Les frais varient entre 200 $ et 350 $, en fonction de l’expert et de l’institution financière.
  • Frais d’inspection. Avant de déposer une offre, mieux vaut retenir les services d’un inspecteur professionnel. Il vous aidera à cerner les problèmes potentiels (électricité, plomberie, toiture) ou les réparations à faire. Il confirmera ainsi l’état réel de la maison et sa valeur. Les coûts de ce service peuvent varier de 300 $ (condo) à 800 $ (plex).
  • Commission de courtage. Elle s’applique seulement si vous achetez votre maison via un agent immobilier. Elle représente entre 3 et 6 % du prix de vente de la maison. C’est le salaire de l’agent.
  • Frais de notaire. Au Québec, la transaction immobilière ne peut se faire que devant un notaire. Les frais – entre 900 $ et 3 000 $ – sont à la charge de l’acheteur. Ailleurs au Canada, ce n’est pas obligatoire, mais recommandé pour mieux vous protéger.
  • Frais de déménagement.  Si vous le faites vous-même en louant un camion : environ 300 $. Si vous faites affaire avec un déménageur : entre 50 et 250 $ de l’heure.
  • Droits de mutation ou de cession immobilière. Communément appelés « taxe de bienvenue » au Québec. Ces droits sont versés par l’acheteur à la municipalité (ou à la province). La demande de paiement arrivera de trois à six mois après l’achat. Le montant varie d’une province à l’autre. Il correspond habituellement à un pourcentage de 0,5 % à 3 % de la valeur de la propriété.
  • Taxe de vente. Ces frais s’appliquent uniquement aux propriétés neuves. Le nouveau propriétaire doit payer la TPS et la TVH, selon le pourcentage en vigueur dans sa province.
  • Coûts associés à l’achat d’une maison. La peinture, les rideaux, la clôture, les luminaires... Tout est à faire dans une nouvelle maison, mais établissez vos priorités.

Quelles sont les dépenses récurrentes des propriétaires de maison? 

Vous devez aussi tenir compte des obligations financières récurrentes, telles que:

  • Remboursement du prêt hypothécaire. Il s’agit habituellement de votre dépense la plus importante. Vous pouvez rembourser au mois, aux deux semaines ou à la semaine.
  • Taxes municipales et scolaires. Elles doivent être payées périodiquement à votre municipalité, qui fixe les coûts chaque année.
  • Services publics. On parle ici du chauffage, de l’électricité, des frais d’aqueduc, du téléphone, du câble et de l’internet. Les prix varient selon les services, les régions et les compagnies.
  • L’assurance habitation. Protégez-vous adéquatement contre le feu et le vol. Procurez-vous une assurance responsabilité civile adéquate. Vous dormirez tranquille.
  • Assurance hypothécaire. Il est possible de protéger son investissement avec une assurance hypothécaire. Au Québec, cette assurance de la SCHL est obligatoire lorsque la mise de fonds est inférieure à 20 % de la valeur de la propriété. Les frais sont de 0,5 % à 2,9 % du montant du prêt. Vous pourrez le rembourser au même titre que votre hypothèque. De plus, une taxe de 9,9 % de la valeur du prêt doit être acquittée sur-le-champ.
  • Frais de condominium. Applicables uniquement aux condos et copropriétés. Certains coûts peuvent être compris dans ces charges communes, comme les services publics ou l’entretien. Mais puisqu’ils varient d’une adresse à l’autre, informez-vous sur ce qu’ils comprennent.
  • Entretien général. Lorsque vous êtes propriétaire d’une maison, vous payez les coûts d’entretien, du déneigement au traitement de la pelouse. À noter qu’un bon entretien protège, voire même augmente la valeur marchande de votre propriété.

Hors hypothèque, les frais initiaux et récurrents représentent entre 2 % et 3 % de la valeur de la propriété. En évaluant soigneusement ces dépenses, vous pourrez établir un objectif financier qui protégera votre investissement pendant des années.

On conseille généralement de réserver environ 25 % de son revenu brut à son logement. Mais pour éviter de s’étouffer financièrement, on peut calculer ce pourcentage à partir de son revenu net. On a ainsi une meilleure marge de manœuvre pour les imprévus.

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Le marché immobilier

Le marché immobilier canadien a le vent dans les voiles depuis le début de la pandémie, en 2020. Mais surchauffe, surenchère et surévaluation ne font jamais long feu. « Le marché immobilier résidentiel québécois résiste au rééquilibrage que l’on voit dans d’autres provinces (Ontario et Colombie-Britannique par exemple). Le marché québécois maintient une activité relativement soutenue. Les prix continuent d’être sous pression, notamment à l’extérieur de la région de Montréal », constate Charles Brant. Il est directeur du Service de l’analyse de marché de l’Association Professionnelle des Courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).

Le ralentissement depuis le printemps 2022 est en grande partie attribuable à l’inflation et à la hausse des taux d’intérêt. Le taux directeur de la Banque du Canada influence directement les taux hypothécaires. Il est passé de 0,25 % à 3,25 % depuis le début de 2022.

Une augmentation de 1 % peut sembler peu à première vue. Mais à long terme, cela représente de gros montants. Le potentiel d’achat des acheteurs diminue au même rythme que les taux augmentent.

Taux fixe ou variable?

Dans un marché volatil comme celui dans lequel nous nous trouvons actuellement, le choix entre un taux hypothécaire fixe ou variable est plus difficile à faire. Un taux variable s’avère souvent plus rentable à long terme. Mais un bon coussin financier est nécessaire pour faire face aux fluctuations.

Ainsi, votre décision devrait prendre en considération :

  • votre stabilité d’emploi;
  • votre valeur sur le marché du travail;
  • votre coussin financier.

N’oubliez pas qu’un taux variable peut facilement être converti en taux fixe, alors que l’inverse n’est pas possible.

Même si le marché avantage les vendeurs en ce moment, avec une offre restreinte, les acheteurs ne doivent pas se décourager. Il s’agit d’arriver avec un projet bien planifié pour éviter les casse-têtes financiers.

Pour en savoir plus :

Cet article ne vise qu’à fournir des renseignements d’ordre général. La Sun Life du Canada, compagnie d’assurance-vie n’offre pas de conseils juridiques, comptables ou fiscaux ni d’autres conseils professionnels. Au besoin, veuillez consulter un professionnel spécialisé qui fera un examen approfondi de votre situation juridique, comptable et fiscale.