Assez simple de comprendre combien élever un enfant en solo peut être tout un casse-tête. Heureusement, des ressources sont à votre disposition, surtout sur le plan des finances familiales.
Des bonnes stratégies financières sont vos alliés. Elles vous aideront à souffler un peu. Elles vous rapprocheront aussi de vos objectifs à court et à long terme – et même vous faire toucher au but.
Osez demander de l’aide. Faites de cette phrase votre mantra : je n’ai pas à tout faire seul(e). Pensez à vos amis et à votre famille, aux ressources communautaires et à un conseiller financier de confiance. Votre réseau est peut-être plus grand que vous ne l’imaginez.
En demandant pour de l’aide, vous aurez plus de temps et d’énergie pour atteindre vos objectifs familiaux et gagner en stabilité financière. Il suffit souvent de le demander. Vous obtiendrez peut-être quelques heures de gardiennage gratuit ou un topo sur les différences entre un REER et un CELI. Plus de temps signifie plus de possibilités.
Un budget bien pensé
Le budget est au cœur de toute bonne fondation financière, peu importe vos revenus. Mais il doit reposer sur l’espoir, et non la peur.
«On voit parfois le mot “budget” d’un mauvais œil, reconnaît Patrick Fitzgerald, conseiller de la Sun Life. Les gens associent souvent l’idée de budget avec celle de limiter ses dépenses. Mais en fin de compte, qu’il s’agit plutôt de dépenser et d’épargner avec discernement.»
M. Fitzgerald recommande de voir le budget comme un portrait de son argent, donc ce qui rentre et ce qui sort du porte-monnaie. «N’oubliez pas de profiter de la vie aussi. Votre budget doit donc prévoir des dépenses discrétionnaires», ajoute-t-il.
Mais alors, comment épargner? Un premier poste budgétaire à analyser : les forfaits d’Internet, de télévision et de téléphone cellulaire.
D’après le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, les ménages canadiens ont dépensé en moyenne un total de 222,83 $ par mois pour ces services en 2016. C’est près de 2 700 $ pour l’année. Le Conseil n’a pas refait le calcul depuis. Vous pouvez réduire vos factures en choisissant des forfaits qui comprennent moins de données ou de fonctionnalités, et dépenser la différence ailleurs.
L’idée de passer des heures devant un carnet de budget ou un fichier Excel vous donne le goût de pleurer? M. Fitzgerald suggère d’utiliser un logiciel comme Quicken. Ce genre d’outil peut vous faire gagner un temps fou en important les transactions de votre compte bancaire.
Votre fonds d’urgence : combien et comment épargner
Si vous n’en avez pas déjà un, un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) est un excellent moyen de revigorer vos épargnes personnelles. Vous pouvez cotiser jusqu’à 6 000 $ pour l’année 2019, et les droits de cotisation inutilisés sont reportés aux années suivantes. Par exemple, si vous aviez au moins 18 ans en 2009, vous avez aujourd’hui le droit de détenir jusqu’à 63 500 $ dans votre CELI, et ce, même si vous en ouvrez un maintenant. Vous pouvez aussi retirer cet argent en tout temps sans pénalité.
«La flexibilité du CELI en fait un outil de choix pour les parents monoparentaux qui veulent établir un fonds d’urgence», assure M. Fitzgerald.
Mais quelle somme devriez-vous mettre de côté pour parer aux imprévus, comme une perte d’emploi ou un toit qui coule?
Scott Hannah, président de la Credit Counselling Society, conseille d’avoir l’équivalent de trois à six mois de revenu en réserve. Mais ne paniquez pas si vous ne pouvez pas trouver ces sommes tout de suite. «Prélevez [régulièrement] une petite part de votre salaire, suggère-t-il. Vous prendrez peut-être six ans [pour établir votre fonds d’urgence], mais c’est correct. Dans la première année, vous pouvez viser de mettre de côté l’équivalent de deux semaines de subsistance.»
- En savoir plus : Comment établir votre fonds d’urgence
Faites de vos REEE une priorité
Vous songez à ouvrir un régime enregistré d’épargne-études (REEE)?
«Excellente nouvelle!», s’exclame M. Fitzgerald.
«Le gros avantage, c’est que le gouvernement verse l’équivalent de 20 % de toutes les cotisations au régime dans le cadre de la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE). Le maximum est de 500 $ par année [et de 7 200 $ à vie] par enfant, ce qui peut vraiment accélérer le plan d’épargne d’un parent», explique-t-il.
Les cotisations accumulées dans le REEE sont transférées à votre enfant et sont exemptes d’impôt. Au moment du retrait, tous les intérêts générés par les cotisations sont imposables ainsi que toute subvention reçue. La bonne nouvelle, c’est que le tout est imposable au nom de votre enfant. Son faible revenu pendant les études diminue énormément l’impôt à payer.
Autre avantage : tout le monde peut contribuer. Demandez à vos amis et à votre famille de rediriger une partie de l’argent destiné aux cadeaux des fêtes ou d’anniversaire vers le REEE de votre enfant.
N’oubliez pas d’épargner pour votre propre retraite
Ne négligez pas les cotisations pour votre propre retraite dans votre budget, même si elles sont modestes. Les cotisations placées dans un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) croissent à l’abri de l’impôt. Il peut s’agir d’une manière très efficace d’atteindre vos objectifs de retraite. Vos cotisations sont aussi déductibles de votre revenu, ce qui peut gonfler votre remboursement d’impôt.
Peu importe les stratégies que vous choisissez, l’important, c’est de commencer. Informez-vous sur les stratégies financières à long terme pour les nouveaux parents.
«Si votre épargne-retraite est au bas de votre liste de priorités, il y aura toujours un imprévu qui fera disparaître les dernières miettes de votre salaire, affirme M. Hannah. Vous devez en faire une priorité, même si vous n’épargnez que 20 $ par mois.»
En savoir plus :
- L’assurance pour les familles monoparentales
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