01 février 2023

Voici pourquoi les questions d’argent sont tabous au Québec

Par Véronique Harvey

Pourquoi a-t-on autant de mal à parler d’argent au Québec? Pourquoi ce tabou persiste-t-il, malgré que les choses aient bien changé?

Pourquoi a-t-on autant de mal à parler d’argent au Québec? Le manque d’éducation financière et de transparence serait en cause, selon les experts. Et ce, sans oublier les différences de mentalités d’une génération à l’autre.

Mais tout n’est pas perdu! Selon l’historienne Catherine Tourangeau, l’éducation économique serait la clé. Il s’agit d’une solution efficace pour rendre les questions financières moins intimidantes, et pour défaire les tabous. Surtout à l’heure où on enregistre une multiplication des gens surendettés, ou aux prises avec des troubles de surconsommation.

« Mieux comprendre les enjeux financiers pourrait aider les gens à rationaliser leurs réalités économiques. De plus, la transparence dans les politiques économiques et financières de grandes institutions et de l’État pourrait aider à diminuer l’influence de ce tabou », croit-elle.

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D’où vient ce malaise économique?

Le fait que l’argent nous rende mal à l’aise n’est pas nouveau! Déjà au Moyen-Âge, la religion laissait croire aux gens que la possession de nombreuses richesses avait une connotation négative. « À cette époque, on insistait sur le fait que les pauvres seraient les premiers à être admis au paradis », rappelle Catherine Tourangeau. Être riche était plutôt vu comme une preuve de l'amour du gain ou d’absence de vertu. « Les plus fortunés tentaient même de cacher leur richesse, ou se déculpabilisaient en donnant généreusement aux moins bien nantis », explique-t-elle.

Aujourd’hui, l’Église catholique n’est plus au centre des préoccupations des Québécois. Mais notre culture a été érigée sur le catholicisme, et on en ressent encore les effets . C’est la raison pour laquelle le fait de parler d’argent demeure mal vu, parfois même entre conjoints.

Toutefois, au tournant des années 50, la perception commence à changer parce que :

  • Les gens ont un accès plus facile aux professions libérales (avocats, notaires, médecins, etc.). Ils commencent donc à s’identifier à leur travail et à en tirer une certaine fierté.
  • Le concept de « rêve américain » s’installe. Ce rêve donne un peu de lustre à la richesse. 
  • On voit les privilèges attribuables au travail comme des preuves de l’appartenance à une classe sociale aisée, mais respectable. Parmi ces derniers on compte les voyages à l’étranger, les voitures de luxe, les chalets à la campagne, etc.

Où en sommes-nous aujourd’hui?

Les choses se sont améliorées, certes. Mais certaines limitations persistent encore aujourd’hui au Québec :

On parle des choses qui coûtent de l’argent… mais pas d’argent!

« On parlera de ses rénovations, de son dernier voyage ou de sa voiture... mais jamais de son chèque de paie! », explique Catherine Tourangeau.

On parle d’argent… seulement si on est dans la classe moyenne!

« Les mieux nantis éviteront d’étaler leur fortune sur la place publique. Les plus pauvres, eux, ne se vanteront pas de leur difficulté à joindre les deux bouts. La classe moyenne, elle, aurait davantage de facilité à discuter de ses finances personnelles. Mais sans pour autant se montrer totalement transparente », précise l’historienne.

Les jeunes parlent-ils d’argent?

Et les plus jeunes, dans tout ça? Sont-ils plus enclins à se pencher sur les discussions qui touchent leur portefeuille?

Génération Y

On a constaté l’émergence d’une nouvelle sensibilité économique chez les membres de cette génération. L’une des causes est l’effritement de la classe moyenne depuis les années 80 et 90.

Génération Z

En raison de l’inflation croissante et de la stagnation des salaires, le rapport à l’argent se complique. Les plus jeunes sont moins à l’aise avec le sujet de l’enrichissement personnel.  Pareillement avec la question de l'épargne à long terme. Cependant, ils sont plutôt à l’aise avec les questions de dépenses publiques.

Au final, l’éducation économique constitue une solution efficace pour rendre les questions financières moins complexes… et taboues. Alors, informons-nous!

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