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Adam achetait la version la plus récente de tout. Chaussures, vêtements et autres bidules. En un an, il estime que ses dépenses ont atteint les cinq chiffres. 

« J’étais en état de détresse mentale sans même le savoir, explique-t-il. J’avais perdu le contrôle. J’étais en dépression à cause de divers facteurs dans ma vie. Les achats, c’était ma façon de gérer mes émotions. »

La pandémie n’est pas sans effet sur nos habitudes d’achat. Les ventes en magasin ont chuté, mais le magasinage en ligne a bondi. Selon Statistique Canada, entre février et mai 2020, les ventes en ligne ont augmenté de 99,3 %. 

Qu’est-ce qui nous fait trop dépenser? Ce n’est pas toujours clair. Mais si vous achetez pour vous sentir mieux, c’est peut-être le signe d’un problème plus profond.

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Les achats impulsifs : qu’est-ce que c’est? 

Vous est-il déjà arrivé de dépenser à cause de l’ennui ou du stress, parce que vous êtes triste… ou pour célébrer? Si oui, vous savez ce qu’est un achat impulsif, qu’on appelle aussi « achat émotionnel ». 

Selon des chercheurs de l’Université Butler, on fait des achats impulsifs pour se donner l’impression de maîtriser la situation. Surtout pendant les périodes d’émotions négatives ou de manque d’estime de soi. Le travail des chercheurs indique aussi que le fait de dépenser de l’argent génère la production d’hormones du bonheur, comme la sérotonine, l’ocytocine, la dopamine, etc. 

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Comment parvenir à gérer les achats impulsifs?

Voyons ensemble neuf façons de déjouer cette impulsion. 

1. Trouvez ce qui déclenche vos rages de magasinage

Prenez le temps de déterminer ce qui vous donne envie de dépenser. 

Pour Adam, qui traversait une période difficile sur les plans émotionnel et mental, le magasinage était une sorte de thérapie qui l’aidait à se sentir mieux. Pour trouver vos déclencheurs, pensez à tenir un journal, surtout quand vous ressentez des émotions négatives.  

Tenir un journal consiste à noter ce que vous pensez et ressentez. Cela peut vous aider à gérer vos émotions négatives, et donc à moins dépenser.

« J’ai été obligé de dompter mes pulsions d’achat, parce que mon comportement faisait du tort à mes proches, explique Aaron. J’ai annulé les cartes de crédit auxquelles ma femme n’avait pas accès. Nous avons vendu ce qui était superflu. Et, j’ai essayé d’exprimer les sentiments qui me poussaient à faire des achats impulsifs. » 

2. Découvrez de nouveaux passe-temps

C’est une façon d’échapper aux déclencheurs émotifs et de moins dépenser.      

Trouvez des activités gratuites ou à faible coût, comme la marche, le sport, le dessin ou l’écriture.

3. Coupez-vous des modes d’achat rapides

Pour y parvenir, prenez ces mesures :

  • désactivez votre compte PayPal;
  • supprimez les renseignements de votre carte de crédit sur les sites Web;
  • désactivez l’enregistrement des renseignements bancaires;
  • annulez toutes les cartes de crédit inutiles.      

Si vous utilisez de l’argent comptant, limitez vos dépenses en retirant un montant fixe. Et laissez votre carte de débit à la maison. Le fait de devoir récupérer vos cartes vous évitera ainsi les achats spontanés quand les émotions vous submergeront. Ça peut vous aider à prendre du recul, à penser à vos émotions et à choisir un autre exutoire. 

4. Créez un budget qui vous convient

Et ne le prévoyez pas trop serré. Un budget restrictif peut vous amener à dépenser encore plus. Il est toujours préférable de prévoir des petits plaisirs occasionnels. Les personnes sujettes aux achats impulsifs et qui n’ont pas d’autre option risquent de dépenser plus que prévu. Si c’est votre cas, laissez-vous un peu de jeu.     

Vous pouvez vous servir d’un calculateur de budget en ligne pour vous aider à gérer vos dépenses. L’important, c’est d’établir un budget flexible qui vous convient.

5. Établissez de nouveaux objectifs financiers

Dressez une liste de priorités ou d’objectifs financiers : elle peut vous aider à résister aux achats impulsifs. Par exemple :

Quel que soit votre objectif, écrivez-le. Gardez-le tout près pour vous en souvenir quand l’envie de dépenser vous prendra. 

Si vous épargnez en vue d’un objectif important, vous pourriez songer à demander l’aide de votre conseiller. Un conseiller Sun Life peut vous aider à créer le plan d’épargne qui vous convient le mieux. Si vous n’en avez pas déjà un, trouvez un conseiller près de chez vous.

6. Lancez-vous un défi zéro dépense 

Il existe tout plein de défis zéro dépense qui pourraient vous motiver. Leurs objectifs sont souvent fixés d’avance : c’est peut-être le cadre qu’il vous faut.  

Parmi les défis les plus populaires, citons :

  • passer une journée ou une semaine sans dépenser un sou;
  • éviter les achats impulsifs de vêtements;
  • ne pas faire l’épicerie jusqu’à ce que le garde-manger soit vide. 

Quelle que soit l’option choisie, ne visez pas trop haut. Une ou deux journées sans dépense, c’est un bon début! Vous pourrez ensuite vous fixer des objectifs plus ambitieux. Demandez-vous aussi où ira l’argent que vous épargnez. Placez-le par exemple dans un compte d’épargne à taux avantageux ou constituez-vous un fonds d’urgence.

7. Tenez-vous loin des publicités

La publicité est partout. Mais vous pouvez vous en éloigner. 

Pour éviter les achats impulsifs, songez à faire ce qui suit :

  • vous désabonner des courriels de détaillants et éviter de visiter des boutiques en ligne;
  • installer un bloqueur d’annonces;
  • renoncer à Instagram, à Facebook ou à YouTube, car les annonceurs et influenceurs y font beaucoup de promotion. 

8. Faites-vous plaisir judicieusement

Il n’y a aucune raison de ne pas vous permettre un petit plaisir à l’occasion. Ça peut même faire du bien au moral! Mais assurez-vous que vous le faites pour les bonnes raisons. Le magasinage ne doit pas servir à camoufler un vrai problème. 

Faites-vous une liste avant de magasiner, en prévoyant votre budget. Et gardez-la bien en vue pour ne pas vous laisser tenter. 

9. Demandez l’aide d’un professionnel quand vous en avez besoin

Dépenser compulsivement risque de se répercuter négativement sur ces aspects de votre vie :

  • votre situation financière,
  • votre cote de crédit,
  • vos relations avec vos proches.

Vous croyez avoir une dépendance au magasinage? Avez-vous pensé demander l’aide d’un professionnel pour vous aider? Vous avez des avantages sociaux au travail.  Vérifiez s’ils comprennent un programme d’aide aux employés (PAE).

Si oui, vous pourriez avoir droit à des services en santé mentale. Une thérapie en ligne ou des consultations virtuelles pourraient vous aider à faire moins d’achats compulsifs. 

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Cet article ne vise qu’à fournir des renseignements d’ordre général. Il ne prétend pas être un avis médical ni remplacer les conseils d’un professionnel de la santé.