Par contre, assurer le règlement de la succession prendra plus de temps. C’est souvent le conjoint qui occupe la fonction de liquidateur. Vous n’avez pas à être liquidateur si vous ne le désirez pas. La tâche peut être intimidante. Si vous n’êtes pas le liquidateur, vous n’aurez pas à tout prendre en charge.

Des membres de votre famille immédiate, des amis ou des conseillers dignes de confiance peuvent assumer ce fardeau. Mais en définitive, c’est vous, la veuve ou le veuf, qui devrez leur fournir des directives et prendre les décisions. 

Que faire après le décès de son conjoint? Voici une liste de vérification utile.

  1. Obtenir des conseils juridiques, fiscaux et financiers
  2. Organiser les funérailles
  3. Présenter les demandes de prestations aux régimes publics
  4. Communiquer avec les employeurs de votre conjoint, récents et anciens
  5. Présenter la demande de règlement d’assurance-vie
  6. Communiquer avec la banque et les autres institutions financières
  7. Fermer les comptes et annuler les abonnements au nom de votre conjoint
  8. Mettre à jour votre propre testament et vos procurations
  9. Passer en revue vos biens immobiliers
  10. Faire ce qu’il faut pour éviter de devenir la cible d’une fraude

1. Obtenir des conseils juridiques, fiscaux et financiers

Le règlement d’une succession peut nécessiter l’aide de professionnels. Vous aurez peut-être besoin d’un notaire, d’un comptable et d’un conseiller. Les professionnels que vous connaissez déjà et dont vous appréciez les services sont un choix évident. Autrement, vous pouvez obtenir des recommandations auprès des membres de votre famille et de vos amis. Ces associations peuvent vous aider à constituer votre équipe : 

Vous n’avez pas encore de conseiller? Un conseiller Financière Sun Life peut vous aider. Trouvez un conseiller près de chez vous.

Acceptez l’aide de vos proches.

Vos amis et vos proches sont également des membres importants de votre équipe. Ils seront sûrement ravis de vous aider. Le règlement d’une succession prend un certain temps. Être seul pour prendre autant de décisions importantes peut être épuisant. D’autant plus que vous pourriez avoir de la difficulté à penser clairement durant cette période. Déléguez autant de tâches que possible. Assistez aux réunions importantes en compagnie d’un ami de confiance. Cette personne pourra prendre des notes et se souvenir de renseignements que vous pourriez oublier.

2. Organiser les funérailles

Votre conjoint a-t-il acquis un lot de cimetière ou conclu d’autres arrangements préalables? Dans la négative, vous devrez choisir un salon funéraire. Si vous ne savez pas lequel choisir, demandez à un proche de comparer les options. Les prix et les services peuvent varier considérablement d’une ville et d’un salon funéraire à l’autre. Quelques recherches vous permettront d’économiser des centaines, voire des milliers de dollars.

Après avoir choisi, vous devrez rencontrer le directeur de funérailles. Prenez le temps d’expliquer ce que vous souhaitez pour le déroulement de la cérémonie et des autres formalités. Vous voudrez peut-être inclure plusieurs souvenirs et des photos. Il n’y a ni bonne ni mauvaise façon de célébrer la vie de votre conjoint. Faites ce qui vous convient. 

Le directeur de funérailles fournira un certificat de décès. Assurez-vous d’en obtenir plusieurs copies. Elles pourront vous être utiles, en attendant de recevoir le certificat de décès officiel délivré par votre province.

3. Présenter les demandes de prestations aux régimes publics

Le Régime de pensions du Canada (RPC) ou le Régime de rentes du Québec (RRQ) verse une prestation de décès forfaitaire de 2 500 $. Vous pourriez aussi être admissible aux prestations de survivant et aux prestations pour enfant. 

Vous avez entre 60 et 64 ans et votre conjoint recevait le supplément de revenu garanti (SRG)? Vous pouvez bénéficier de l’allocation au survivant. Si votre conjoint était un ancien combattant, d’autres prestations ou allocations peuvent être versées. 

Assurez-vous d’aviser le RPC, la RRQ et la Sécurité de la vieillesse du décès de votre conjoint. Vous éviterez ainsi d’avoir à rembourser un éventuel montant versé en trop par la suite.

4. Communiquer avec les employeurs de votre conjoint, récents et anciens

Votre conjoint occupait-il un emploi à son décès? Si c’est le cas, vous pourriez être admissible à des prestations d’assurance-accident ou d’assurance-vie collective. Leur versement dépendra de la cause du décès. Une assurance-vie des retraités pourrait être en vigueur. Votre conjoint a peut-être participé à un régime de retraite offert par l’employeur ou à un autre régime d’épargne. Cette somme peut être versée sous forme de paiement unique ou de versements mensuels. Contactez les anciens employeurs de votre conjoint afin de savoir s’il a cotisé à des régimes de retraite.

5. Présenter la demande de règlement d’assurance-vie

Votre conjoint avait-il un contrat d’assurance-vie? Si vous êtes le bénéficiaire, contactez les compagnies d’assurance-vie pour présenter une demande de règlement. Un certificat de décès et d’autres documents pourraient être nécessaires à des fins de validation. 

L’argent qui vous est versé, à vous le bénéficiaire, au décès de votre conjoint (la personne assurée) est appelé capital-décès. Cet argent est exonéré d’impôt et distinct de la succession. Vous pouvez recevoir le montant dans les 30 jours suivant l’envoi des documents demandés.

6. Communiquer avec la banque et les autres institutions financières

Vous pouvez avoir accès aux comptes bancaires conjoints. Tout compte dont votre conjoint est le seul titulaire sera bloqué. Le liquidateur pourra y accéder lorsque le testament sera homologué. (Note : Au Québec, le testament notarié n’a pas à être homologué.) 

Vous pouvez accéder au solde du compte de votre conjoint si vous avez un besoin urgent. La banque vous avancera probablement la somme nécessaire afin de couvrir les frais funéraires si le liquidateur présente une facture.

7. Fermer les comptes et annuler les abonnements au nom de votre conjoint

L’annulation des pièces d’identité émises par le gouvernement et d’autres comptes peut aider à prévenir la fraude. Commencez par annuler les pièces d’identité en votre possession, comme :

  • l’assurance-maladie provinciale;
  • le permis de conduire;
  • le passeport; et
  • le numéro d’assurance sociale.

Ensuite, fermez tous les comptes de carte de crédit. N’oubliez pas de retirer le nom de votre conjoint des cartes de crédit et des comptes dont vous étiez cotitulaires.  

Passez en revue les relevés bancaires pour dresser une liste des fournisseurs de services auprès desquels votre conjoint détient un abonnement. Cela peut comprendre :

  • les fournisseurs de services (services de télécommunications, centre d’entraînement, câblodistributeurs auxquels vous ne voulez plus avoir accès);
  • les abonnements à des applis (diffusion de musique ou de vidéos, stockage en nuage); et
  • les comptes en ligne, y compris les médias sociaux.

8. Mettre à jour votre propre testament et vos procurations

Passez en revue votre testament et vos procurations. Votre testament actuel peut désigner votre conjoint comme bénéficiaire. Demandez à votre notaire de préparer de nouveaux documents à signer.

9. Passer en revue vos biens immobiliers

Vous deviendrez le seul propriétaire de tous les biens en copropriété. La valeur de la propriété ne fera pas partie de la succession aux fins d’homologation. Demandez à votre avocat si vous devez effectuer un transfert de propriété (propriétaire unique). 

Si vous souhaitez ou devez déménager dans un logement/une maison plus petite, ne précipitez pas les choses. Pendant la période de deuil initiale, essayez de reporter des décisions importantes comme celle-ci. Vous ne voulez pas décider de faire un changement considérable pendant que vous êtes en deuil et que vous n’avez peut-être pas les idées claires. 

10. Faire ce qu’il faut pour éviter de devenir la cible d’une fraude

Malheureusement, la perte de votre conjoint peut faire de vous une cible de choix pour les fraudeurs professionnels. Ne signez aucun document concernant vos finances et n’acceptez aucune proposition financière venant d’inconnus. Demandez du temps pour réfléchir à toute proposition financière. 

Discutez de tout projet financier important avec votre conseiller. Il pourra déterminer si une transaction peut s’intégrer dans votre plan financier global. Surtout à présent que vous avez peut-être besoin d’un nouveau plan. 

Vous avez besoin d’un conseiller? Un conseiller Financière Sun Life peut vous aider à élaborer un plan qui répond à vos objectifs et à vos besoins. La plupart des conseillers offrent des rencontres virtuelles. Parlez à un conseiller dès aujourd’hui

Si l’amour frappe à votre porte de nouveau, prenez votre temps. Demandez à votre notaire de rédiger un contrat de mariage avant de vous remarier. Ce contrat vous protégera, vous et vos héritiers.

Cet article ne vise qu’à fournir des renseignements d’ordre général. La Sun Life du Canada, compagnie d’assurance-vie n’offre pas de conseils juridiques, comptables ou fiscaux ni d’autres conseils professionnels. Au besoin, veuillez consulter un professionnel spécialisé qui fera un examen approfondi de votre situation juridique, comptable et fiscale.