Au Canada, environ une personne sur trois sera atteinte du zona au cours de sa vie. Mais il est possible d’en atténuer les symptômes grâce à une prise en charge rapide, et même de le prévenir grâce à la vaccination.
Devriez-vous demander une deuxième opinion au sujet d’un diagnostic médical?
Si vous avez des inquiétudes au sujet d’un diagnostic ou d’un plan de traitement, n’hésitez pas à parler à un autre médecin pour obtenir les réponses dont vous avez besoin.
Alessandra Fruci, qui est mère de deux enfants, savait que quelque chose ne tournait pas rond quand son optométriste a écarté l’idée d’un problème chez sa fillette de deux ans, Erica. «Ses yeux se désalignaient, explique-t-elle; un mois plus tard, elle louchait carrément.» Pourtant, lorsqu’Alessandra et son mari se sont rendus chez l’optométriste avec leur petite, ils se sont fait dire après plusieurs visites que l’enfant n’avait rien.
Pas convaincue, Mme Fruci a demandé à son pédiatre de lui recommander un ophtalmologiste pédiatrique pour avoir un deuxième avis. C’est ainsi qu’elle a appris que sa fille était atteinte de strabisme (un trouble qui empêche les yeux de s’aligner et de se fixer au même endroit) et d’hypermétropie. Des lunettes ont résolu le problème et, aujourd’hui, Erica est heureuse et pleine de santé!
Cette expérience a montré à Mme Fruci qu’elle devait se fier à son instinct. «Si quelque chose cloche, tirez ça au clair, recommande-t-elle. Vous n’aurez pas de regrets au bout du compte.»
Quand devriez-vous demander une deuxième opinion?
Sholom Glouberman connaît bien cette situation. Il a fondé Patients Canada , une organisation dirigée par des patients, pour que la voix des malades et des soignants soit considérée dans les décisions prises au Canada en matière de soins de santé. Docteur en philosophie, il est également philosophe en résidence à l’hôpital Baycrest Health Sciences de Toronto, institut de recherche spécialisé dans les domaines du vieillissement et de la neuroscience. Il a lui-même sollicité une deuxième opinion après un examen du côlon ayant révélé un état précancéreux. «Il est important de pouvoir confirmer un diagnostic», affirme-t-il. Dans son cas, la seconde consultation a confirmé la nécessité de l’intervention chirurgicale.
M. Glouberman souligne que les patients hésitent parfois à solliciter une deuxième opinion parce qu’ils ne veulent pas que leur médecin se croie remis en question. De plus, certains médecins jugent que cela sape leur autorité. «Beaucoup de sentiments sont en jeu ici», admet-il.
Pourquoi auriez-vous besoin d’un deuxième avis?
L’ancienne approche autoritaire de la médecine — où les patients ne remettaient pas en question les décisions de leur médecin — est en train de changer. « Les gens prennent davantage en mains leurs soins de santé», indique Sholom Glouberman. Il conseille, toutefois, de ne pas mettre en cause tous les diagnostics, mais seulement ceux qui concernent des maladies graves ou chroniques comme le cancer ou la maladie pulmonaire obstructive chronique.
Si l’idée de rechercher un second avis vous dérange, sachez que les statistiques montrent que cette décision peut changer votre vie. Dans un rapport intitulé Mesure des préjudices subis par les patients dans les hôpitaux canadiens publié en 2016, l’Institut canadien d’information sur la santé indique qu’une hospitalisation sur 18 donne lieu à un préjudice. Par «préjudice», on entend une blessure ou une complication imprévue qui découle des soins reçus à l’hôpital et non de l’affection dont souffre le patient et qui entraîne une hospitalisation prolongée, une invalidité ou un décès. Malgré les nombreux facteurs en cause, ces incidents résultent souvent de diagnostics ou de traitements erronés.
En outre, une étude sur les seconds avis sollicités par les patients publiée en 2014 par Mayo Clinic Proceedings a permis d’établir que de 10 % à 62 % des deuxièmes opinions se soldent par un changement important de diagnostic, traitement ou pronostic. Plus de patients reçoivent un avis différent sur leur traitement plutôt que sur leur diagnostic.
C’est à cause de ce type d’études que l’Association médicale canadienne a intégré l’article suivant à son Code de déontologie : «Accéder à la demande raisonnable de votre patient qui veut obtenir un deuxième avis de la part d'un médecin de son choix.»
Comment obtenir une deuxième opinion?
La meilleure manière d’obtenir un second avis consiste à demander à votre médecin de famille de vous recommander un autre médecin ou de demander au médecin spécialiste de solliciter un nouvel examen des résultats de vos tests pathologiques, mais l’attente pourrait être longue. Vous avez alors une autre option : un certain nombre de firmes privées ont établi des voies plus rapides vers l’obtention d’une deuxième opinion si un patient le demande.
Experts médicaux de Teladoc est l’une de ces organisations. Ses services sont couverts par un grand nombre de régimes d’employeurs ainsi que par certains régimes individuels d’assurance-santé, comme l’assurance maladies graves et l’assurance-santé personnelle offertes par la Financière Sun Life, qui les couvre pour les titulaires de contrats et leur famille immédiate. Les clients de Experts médicaux de Teladoc ont accès à plus de 50 000 spécialistes médicaux représentant au total 450 domaines de spécialité ou sous-spécialité.
Alessandra Fruci n’hésitera certainement pas la prochaine fois qu’elle doutera d’un diagnostic. «Je fais confiance à mon intuition. Si quelque chose ne me semble pas tout à fait normal, il faut que je demande un deuxième avis.»
3 choses à faire si vous avez des doutes à propos d’un diagnostic :
- Informez-vous auprès de votre fournisseur de garanties collectives au travail (si vous êtes couvert par un régime d’employeur) ou auprès de votre conseiller (si vous êtes couvert par une assurance individuelle) pour savoir si l’obtention d’une deuxième opinion est couverte par votre assurance-santé.
- Parlez à votre pharmacien si vous vous inquiétez à propos d’un médicament qu’on vous a prescrit.
- Suivez votre instinct si votre corps vous dit une chose et que votre médecin en dit une autre.
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- Une assurance-santé pour chaque étape de votre vie
- Qu'est-ce que l'assurance maladies graves?
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om Glouberman connaît bien cette situation. Il a fondé Patients Canada
, une organisation dirigée par des patients, pour que la voix des malades et des soignants soit considérée dans les décisions prises au Canada en matière de soins de santé. Docteur en philosophie, il est également philosophe en résidence à l’hôpital Baycrest Health Sciences de Toronto, institut de recherche spécialisé dans les domaines du vieillissement et de la neuroscience. Il a lui-même sollicité une deuxième opinion après un examen du côlon ayant révélé un état précancéreux. «Il est important de pouvoir confirmer un diagnostic», affirme-t-il. Dans son cas, la seconde consultation a confirmé la nécessité de l’intervention chirurgicale.
M. Glouberman souligne que les patients hésitent parfois à solliciter une deuxième opinion parce qu’ils ne veulent pas que leur médecin se croie remis en question. De plus, certains médecins jugent que cela sape leur autorité. «Beaucoup de sentiments sont en jeu ici», admet-il.
3 choses à faire si vous avez des doutes à propos d’un diagnostic :
- Informez-vous auprès de votre fournisseur de garanties collectives au travail (si vous êtes couvert par un régime d’employeur) ou auprès de votre conseiller (si vous êtes couvert par une assurance individuelle) pour savoir si l’obtention d’une deuxième opinion est couverte par votre assurance-santé.
- Parlez à votre pharmacien si vous vous inquiétez à propos d’un médicament qu’on vous a prescrit.
- Suivez votre instinct si votre corps vous dit une chose et que votre médecin en dit une autre.