Vous songez à prendre un congé sabbatique? Voici ce que vous devez savoir

Prendre un jour de congé ou de courtes vacances peut faire des miracles pour votre bien-être. Alors, pourquoi ne pas augmenter la dose à l’occasion et vraiment faire le plein d’énergie le temps d’une sabbatique?

Qu’est-ce qu’une sabbatique?

La sabbatique, c’est un congé payé (ou un mélange de congé payé et non payé). Le congé sabbatique peut durer quelques semaines ou plusieurs mois, et au maximum un an. Trop beau pour être vrai? Détrompez-vous. Plusieurs entreprises avant-gardistes en offrent pour fidéliser leurs employés et prévenir l’épuisement professionnel.

1. Vérifiez si votre entreprise offre des congés sabbatiques et comment vous pouvez en bénéficier

Avant tout, voyez si vos avantages sociaux comprennent des congés sabbatiques. Si c’est le cas, il est temps de sortir la loupe et de lire les petits caractères. Commencez par trouver la réponse à ces questions :

• Les sabbatiques sont-elles offertes seulement après un certain nombre d’années d’ancienneté?
• Pour obtenir un congé sabbatique, suffit-il de le demander, ou est-ce plus compliqué?
• Votre employeur doit-il connaître la raison de votre demande?

2. Déterminez la raison de votre congé (votre employeur peut la demander)

On peut voir le congé sabbatique comme des vacances prolongées. Mais c’est aussi l’occasion d’une réflexion approfondie sur la suite de votre vie personnelle et professionnelle.

Posez-vous la question : « Ma vie actuelle me convient-elle? » Si oui, quels buts voulez-vous poursuivre ensuite? Et sinon, que pouvez-vous changer pour être plus en accord avec vos besoins, vos aspirations et vos valeurs?

Prendre un long congé consacré entièrement à votre santé mentale peut présenter de nombreux avantages. En voici quelques-uns :

• Vous avez un congé payé pour relaxer et vous déconnecter à 100 % des tracas de la vie professionnelle. Ce stress en moins peut avoir une incidence immédiate sur votre santé physique.
• Votre taux de cortisol (donc votre niveau de stress) peut chuter. Résultat? Moins de fatigue et un sommeil de meilleure qualité!
• Votre créativité pourrait augmenter.
• Cette revitalisation mentale, physique et émotionnelle fera de vous un meilleur employé à votre retour.

3. Préparez votre sabbatique financièrement

Financer un congé sabbatique est crucial pour qu’il demeure agréable et sans stress. Le planifier d’avance peut réduire les contraintes financières qu’il pourrait occasionner. Vous pourrez ainsi en profiter pleinement sans vous inquiéter pour l’argent.

Voici quelques options pour financer votre congé :

• Épargne. Utilisez des sommes mises de côté ou mettez-en de côté chaque mois en prévision de votre congé.
• Compte d'épargne libre d'impôt (CELI). Cet argent n’est pas imposé lorsque vous le retirez et les sommes retirées s’ajoutent à vos droits de cotisation de l’année suivante.
• Régime enregistré d'épargne-retraite (REER). Rappelez-vous que toutes les sommes retirées d’un REER sont imposées. Et, contrairement au CELI, les retraits du REER ne donnent pas des droits de cotisation supplémentaires.
• Utiliser une marge de crédit. N’oubliez pas que vous devrez payer des intérêts sur l’argent que vous emprunterez et que vous devrez faire des paiements réguliers.
• Ententes ou régimes prescrits d'échelonnement du traitement avec votre employeur, si possible. Il s’agit d’un plan écrit qui vous permet d’échelonner le versement de votre salaire sur une période donnée. Cela vous permet de répartir uniformément les sommes perçues entre les périodes où vous travaillez avec salaire et celles où vous êtes en sabbatique. Avec une telle entente, vous touchez un plus petit pourcentage de votre paie pendant que vous travaillez et placez la différence dans un régime prescrit d’échelonnement du traitement dans lequel vous puiserez pendant votre congé. Cela vous fournit un salaire constant pendant votre congé. Selon le pourcentage de votre salaire que vous voulez mettre de côté (le maximum prévu par la loi est de 33,5 %), selon la durée pendant laquelle vous êtes capable de toucher une paie réduite et selon ce que votre employeur vous permettra de faire, vous devrez peut-être établir cette entente deux ou trois ans avant votre congé sabbatique.

Votre programme d’assurance-maladie est un autre élément à prendre en considération. Vérifiez si votre programme d'avantages sociaux vous couvrira, vous et votre famille, pendant votre congé sabbatique. Si ce n’est pas le cas, vous devrez songer à vous procurer une assurance-santé personnelle, une assurance maladies graves, une assurance-invalidité et toute autre couverture – ainsi qu’une assurance voyage si vous prévoyez voyager en dehors de votre province ou du pays.

Lorsque vous planifiez un congé sabbatique, il est aussi important de parler à un conseiller pour vérifier que votre plan est complet et réaliste. Un conseiller peut vous aider pour ces choses :

• Créer un budget pour votre sabbatique
• Faire une liste des options de financement
• Examiner et ajuster votre portefeuille financier
• Faire des recommandations sur la façon de maintenir vos objectifs financiers à long terme pendant votre congé
• Comprendre les conséquences fiscales et les implications sur vos assurances d’un long congé
• Vous conseiller sur la façon de gérer vos finances pendant et après votre sabbatique

4. Planifiez votre congé (mais pas trop!)

Votre congé sabbatique est l’occasion parfaite pour essayer de nouvelles façons de prendre soin de vous. Faites une liste de ce qui vous tente. Elle peut contenir des rêves de longue date tout comme des idées plus spontanées :

• Voyager
• Essayer de nouveaux loisirs
• Suivre une thérapie
• Méditer
• Écrire un livre

En planifiant votre congé sabbatique, vous profiterez plus de ce temps précieux. Vous éviterez qu’il vous file entre les doigts.

C’est aussi l’occasion de réfléchir à ce que vous attendez de votre vie professionnelle. Voulez-vous changer de carrière? Travailler à temps partiel? Démissionner? Vous pouvez aussi choisir de ne rien changer. Dans tous les cas, un congé sabbatique peut servir à la découverte de vous-même et de ce qu’il vous faut dans toutes les sphères de votre vie.

À lire : Assurance-santé : qu’arrivera-t-il si vous quittez votre emploi?

5. Organisez votre congé sabbatique

Une fois votre congé sabbatique approuvé, il est temps d’organiser votre départ et votre retour. Avec votre supérieur et votre équipe, planifiez les périodes précédant et suivant votre congé. De cette façon, la transition sera plus facile pour tout le monde.

6. Ne perdez pas votre objectif de vue

Ne vous déconnectez pas complètement du travail, mais gare au piège d’être trop connecté. Convenez avec votre supérieur et vos collègues de la meilleure façon de communiquer avec vous. Précisez vos jours et vos heures de disponibilité, ils sauront qu’ils peuvent vous joindre au besoin. Cela ne vous empêche pas d’établir de vraies limites.

Vous pouvez vous-même avoir du mal à décrocher. Rappelez-vous que vous avez pris congé pour devenir une meilleure version de vous-même, en meilleure santé. Et votre entreprise peut s’en réjouir autant que vous.

À lire : Envie de vacances reposantes? Déconnectez-vous!

Et si vous ne pouvez pas prendre de congé sabbatique?

Supposons que votre entreprise ou votre employeur n’offre pas de congés sabbatiques. Que faire? Commencez par demander poliment à votre responsable des RH s’il y a un moyen de parvenir au même résultat avec ce qui vous est offert.

Par ailleurs, d’innombrables ressources démontrent les bienfaits des congés sabbatiques sur le physique, le mental et la productivité. Qui sait? Le fait de poser la question pourrait faire changer l’approche de votre entreprise en ce qui concerne le travail et les congés.

Quelles sont les autres options?

Prendre un congé sabbatique, c’est une décision importante. Cette solution ne convient pas à tout le monde ni à toutes les situations.

Prenez le temps de considérer les autres types de congés :

• Vacances : Au Canada, tous les employés ont droit à un minimum de 2 semaines de congés payés chaque année. Si vous voulez prendre une courte pause du travail, commencez par là.
• Jours de maladie : Inutile de prendre une sabbatique si vous êtes mal en point, malade ou si vous avez une série de rendez-vous à l’hôpital. Les congés de maladie servent justement à ça.
• Congé pour soins de compassion : Au Canada, les employés peuvent prendre un congé avec protection de l’emploi pour s’occuper d’un membre de leur famille gravement malade. Chaque province et territoire a ses propres lois et des normes du travail. Elles protègent les employés d’un licenciement lorsqu’ils profitent d’un congé de ce type.
• Congé parental : Accueillir un nouvel enfant dans la famille est une expérience merveilleuse et unique. Il est important de prendre congé pour bien en profiter. C’est là que le congé parental, ainsi que les congés de maternité et de paternité entrent en jeu.