Songez-vous à cotiser à un Régime enregistré d’épargne-retraite (REER) avant la date limite?

N’oubliez pas d’encercler cette date dans votre calendrier (elle tombe un 29 février en 2024). C’est votre dernière chance de faire une cotisation qui réduira votre revenu imposable. C’est donc aussi votre dernière chance de réduire votre impôt à payer pour l’année précédente.

Un autre avantage, à part la déduction fiscale, c’est le report d’impôt. En effet, l’argent investi dans votre REER fructifie à l’abri de l’impôt jusqu’à ce que vous le retiriez.

Investir dans un REER peut sembler tout simple. Pourtant, il arrive encore que des gens commettent des erreurs.

C’est toutefois possible de les éviter ou de les réparer avant qu’elles ne causent trop de dégâts. 

Voici quelques conseils pour vous aider à éviter les 5 erreurs les plus courantes en matière de REER.

  1. Ne détenir que des liquidités dans votre REER
  2. Faire des retraits hâtifs
  3. Trop cotiser
  4. Dépenser le remboursement d’impôt (au lieu de l’investir)
  5. Mal comprendre les règles de succession des REER

1. Ne détenir de que des liquidités dans votre REER

Saviez-vous que vous pouvez détenir différents types de placements dans un REER? Il peut s’agir d’actions, de certificats de placement garanti, de parts de fonds communs de placements, d’obligations, etc.

Il arrive souvent que, dans la course pour cotiser au REER avant la date limite, on se dépêche de déposer notre argent. Puis, le quotidien reprend son cours et on oublie de l’investir dans des placements.

Cela dit, dans un REER, l’argent croît à l’abri de l’impôt jusqu’à ce que vous le retiriez. Investir l’argent vous aidera à accumuler davantage à long terme. 

Peut-être laissez-vous vos cotisations en liquidités parce que vous manquez de temps ou que vous n’avez pas de plan. Dans les deux cas, un conseiller peut vous aider à établir un plan et à trouver des moyens d’investir votre actif. 

2. Faire des retraits hâtifs

Retirer de l’argent de votre REER avant la retraite pour payer des factures ou faire des achats importants peut avoir des conséquences à long terme. Vous perdez les années de croissance à l’abri de l’impôt dont votre argent aurait profité si vous l’aviez laissé dans votre REER.

De plus, vous serez doublement imposé.

La première imposition a lieu au moment du retrait. Vous devrez immédiatement payer de l’impôt.

Voici un aperçu des pourcentages.

Quelle retenue d’impôt sera appliquée sur vos retraits REER?
Montant du retrait Retenue d’impôt dans toutes les provinces (sauf le Québec) Retenue d’impôt au Québec

Moins de 5 000 $

10 %

5 % au fédéral + 15 % au provincial par retrait

Entre 5 000 $ et 15 000 $

20 %

10 % au fédéral + 15 % au provincial par retrait

Plus de 15 000 $

30 %

15 % au fédéral + 15 % au provincial par retrait

De plus, vous pourriez devoir payer davantage au moment de faire votre déclaration. Le gouvernement considère l’argent placé dans un REER comme un revenu. Un retrait pourrait vous faire passer à une tranche d’imposition plus élevée.

Supposons que votre taux marginal d’imposition s’élève à 35 %, mais que vous avez retiré de l’argent de votre REER à un taux d’imposition de 10 %. Vous devrez payer encore 25 % d’impôt.

C’est pourquoi les conseillers recommandent toujours de retirer des fonds d’un REER en dernier recours seulement.

Existe-t-il des façons d’éviter l’imposition sur les retraits hâtifs d’un REER? Oui, mais seulement lorsque vous retirez de l’argent dans le cadre du régime d’accession à la propriété ou du régime d’encouragement à l’éducation permanente.

Ces régimes permettent d’emprunter de l’argent de votre REER pour acheter votre première maison ou faire des études postsecondaires admissibles. Vous devez rembourser cet argent dans un délai établi.

3. Trop cotiser

Vous pouvez verser à votre REER jusqu’à 18 % de votre revenu gagné l’année précédente. Et attention : vous ne devez pas dépasser le plafond fixé chaque année. Vous pouvez aussi reporter les droits de cotisation inutilisés des années précédentes. Cette info se trouve sur votre avis de cotisation de l’ARC.

Ça semble donner beaucoup de latitude. Malgré tout, les gens dépassent parfois le plafond. Les régimes de retraite et les régimes de participation différée aux bénéfices (RPDB) sont souvent à l’origine de ce problème.

Si vous avez cotisé à un régime de retraite – à prestations déterminées (PD) ou à cotisations déterminées (CD) – votre plafond de cotisation diminuera. Les cotisations à ces régimes sont indiquées comme un facteur d’équivalence à la case 52 du feuillet T4. Même chose pour les cotisations à un RPDB, bien que ce ne soit pas un régime de retraite. Souvent, les personnes qui ont trop cotisé participaient à un régime de retraite ou un RPDB. Elles ne s’étaient pas rendu compte que cela avait réduit leurs droits de cotisation au REER.

Sachez que vous pouvez dépasser votre plafond de cotisation d’un maximum de 2 000 $ au cours de votre vie sans avoir à payer de pénalité. En effet, l’ARC a prévu ce coussin pour vous protéger contre les petites erreurs.

 

4. Dépenser le remboursement d’impôt (au lieu de l’investir)

Vous pourriez recevoir un remboursement d’impôt grâce aux cotisations que vous avez versées à votre REER. Qu’arrive-t-il si vous réinvestissez cet argent dans votre REER (sans dépasser le plafond)? Vous déclencherez un heureux cycle de croissance pour votre bas de laine, grâce à la magie de la capitalisation. La capitalisation, c’est quand vous obtenez un rendement sur votre placement initial, et sur le rendement obtenu. Ça veut dire plus d’argent dans votre compte à long terme.

Si vous dépensez votre remboursement, vous perdez toute une occasion.

5. Mal comprendre les règles de succession des REER

Autre erreur courante : les gens désignent un enfant adulte comme bénéficiaire de leur REER alors qu’ils ont un conjoint vivant.

Souvent, les gens ne savent pas qu’à leur décès, l’argent accumulé dans leur REER peut seulement être transféré libre d’impôt au REER de leur conjoint. Les paiements faits à leurs enfants adultes qui ne sont pas à leur charge (ou à des personnes autres que le conjoint admissible) sont imposés comme un revenu.

Et si vous n’avez pas de conjoint vivant et que vous laissez votre REER à votre succession? Hélas, vous ne pourrez pas non plus éviter les impôts. L’année de votre décès, l’ARC ajoutera à votre revenu la juste valeur marchande des placements dans votre REER. Votre succession pourrait recevoir une facture fiscale salée. Sans compter que la valeur du patrimoine pour vos héritiers pourrait diminuer. Cependant, cet impôt peut être reporté (c’est-à-dire ne pas être payé immédiatement) si, à votre décès, vous avez :

  • un enfant ou un petit-enfant de moins de 18 ans financièrement à votre charge;
  • un enfant ou un petit-enfant atteint d’un handicap physique ou mental, quel que soit son âge, financièrement à votre charge.

Cela dit, ce n’est pas une raison de ne pas utiliser le REER. Il faut surtout le voir comme un outil pour subvenir à vos besoins à la retraite, et non comme un héritage à léguer.

N’oubliez pas : la date limite de 2023 pour cotiser à un REER est le 29 février 2024. L’ARC permet de cotiser pour l’année d’imposition précédente jusqu’à 60 jours après la fin de l’année. Si vous ne cotisez pas déjà à un REER, envisagez de le faire pour commencer à épargner pour vos vieux jours.

 

Besoin d’aide pour y voir plus clair?

Un conseiller peut vous aider à bâtir un plan solide pour atteindre vos objectifs.

Les fonds communs de placement sont offerts par Placements Financière Sun Life (Canada) Inc.

La Sun Life du Canada, compagnie d’assurance-vie est membre du groupe Sun Life.

Cet article ne vise qu’à fournir des renseignements d’ordre général. La Sun Life du Canada, compagnie d’assurance-vie ne fournit pas de conseils professionnels d’ordre juridique, comptable, fiscal ou autre. Au besoin, veuillez consulter un professionnel spécialisé qui fera un examen approfondi de votre situation juridique, comptable et fiscale.