Faits saillants

  • Les banques centrales ont poursuivi leur croisade contre l'inflation
    • Les problèmes d’approvisionnement et la flambée des coûts du carburant ont poussé les prix en forte hausse.
    • Plusieurs banques centrales ont relevé les taux d’intérêt dans l’espoir de juguler l’inflation 
  • Les marchés boursiers mondiaux ont de nouveau perdu du terrain au deuxième trimestre 
    • Le conflit entre la Russie et l’Ukraine témoigne de la persistance de l’incertitude géopolitique.
    • La montée de l’inflation fait craindre une hausse des taux d’intérêt et un ralentissement de la croissance 
  • Les prix de l’énergie ont continué de grimper 
    • La demande de gaz a augmenté à la faveur de la reprise des voyages et du maintien des sanctions contre le pétrole russe.
    • Les prix de l’essence ont atteint des sommets au Canada et aux États-Unis. 

Prix de l’essence : quel est l’impact pour vous?

Facteur Perspectives

Achat d’une voiture

Vous prévoyez acheter une voiture? Avec la flambée des prix de l’essence, mieux vaut y penser à deux fois. Le marché des voitures neuves et d’occasion reste très étroit. En raison des problèmes d’approvisionnement, les acheteurs d’autos neuves doivent composer avec de longs délais d’attente. La pénurie de voitures d’occasion exerce également une pression à la hausse sur les prix.

Vous songez à acquérir un véhicule hybride ou électrique? Selon la distance que vous parcourez, ce pourrait être un bon choix. Ces véhicules sont économes en essence, mais ils se vendent généralement plus cher.

Respect du budget du ménage

La hausse du prix de l’essence pourrait affecter le budget de votre ménage, puisque vous dépenserez davantage en frais de transport. Si vous faites du télétravail ou que vous êtes à la retraite, vous pourrez peut-être réduire quelque peu vos déplacements. Vous transportez vos enfants au camp de jour cet été? Vérifiez bien combien cela vous coûtera en essence.  
Des projets de voyage cet été?

Les restrictions en matière de déplacements liées à la COVID-19 se sont assouplies. Le moment est donc bien choisi pour prendre des vacances à l’étranger. Toutefois, voyager vous coûtera peut-être plus cher qu’avant. Selon Statistique Canada, les prix des billets d’avion ont augmenté de 13 % entre février et avril 2022. 

La demande reste élevée et les prix grimpent. Les retards et annulations sont fréquents et causent beaucoup de frustrations. Peut-être préférerez-vous éviter le chaos des aéroports et vous reposer plus près de chez vous cette année. 

Front commun contre l’inflation 

Les grandes banques centrales du monde ont :  

  • soit relevé leurs taux d’intérêt au cours du trimestre;  
  • soit signalé leur intention de les augmenter si l’inflation continue de s’accélérer.  

La Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine comptent parmi les banques centrales qui ont relevé leurs taux durant le trimestre. La Banque d’Angleterre a aussi augmenté son taux directeur durant la même période. 

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé qu’elle mettrait probablement fin au programme d’achat d’actifs qu’elle avait lancé au début de la pandémie pour garder l’économie européenne à flot.

Les chiffres de la croissance économique du premier trimestre de 2022 ont été publiés au deuxième trimestre. 

  • L’économie américaine s’est contractée de 1,6 % en rythme annualisé au premier trimestre. Les restrictions imposées pour lutter contre la propagation du variant Omicron ont perturbé l’activité commerciale.
  • L’économie européenne a progressé de 0,6 % au premier trimestre de 2022.
  • Le déclin de 0,5 % du produit intérieur brut (PIB) du Japon a inversé l’expansion enregistrée au trimestre précédent.
  • L’économie chinoise a poursuivi son expansion, ayant progressé de 4,8 % sur 12 mois au premier trimestre. 

Le contexte économique difficile se répercute sur les marchés financiers 

  • Les marchés boursiers ont dans l’ensemble décliné au deuxième trimestre de 2022, les banques centrales s’efforçant de gérer l’inflation.
  • Les marchés américain et britannique ont fléchi. Les actions des marchés émergents, de l’Europe et de l’Extrême-Orient ont également perdu du terrain. Les actions canadiennes n’ont pas su préserver leur lancée du trimestre précédent et ont elles aussi régressé.
  • Le renchérissement des prix à la consommation et les prévisions de ralentissement de la croissance économique mondiale ont pesé sur le moral des investisseurs, en plus de faire pression sur les marchés. 
  • L’incertitude géopolitique perdure en Ukraine. La Banque mondiale prévoit que l’économie du pays pourrait subir une contraction astronomique de 45 % en 2022. De nombreux pays occidentaux ont adopté de lourdes sanctions financières visant les avoirs de hauts représentants de l’État russe.
  • Les taux obligataires ont grimpé pendant une bonne partie du trimestre en réaction à la montée de l’inflation et au resserrement monétaire continu des grandes banques centrales.
  • Les prix du pétrole ont de nouveau augmenté durant le trimestre, jusqu’à frôler le sommet du trimestre précédent.
  • En raison des sanctions imposées à la Russie, de nombreux pays occidentaux se sont tournés vers des sources de pétrole non russes. Les principaux producteurs de pétrole ont convenu d’augmenter leur production afin de compenser la perte du pétrole russe sur le marché mondial.
  • Le cours de l’or a diminué durant le trimestre sur fond d’incertitude géopolitique persistante. 

Ralentissement de l’économie canadienne  

  • Le PIB canadien a crû à un taux annualisé de 3,1 % au premier trimestre de 2022. Le ralentissement de la croissance est en grande partie attribuable au déclin des exportations internationales.
  • Les investissements des entreprises et la consommation des ménages ont quelque peu soutenu la croissance canadienne. Ce soutien a été contrebalancé par la hausse des taux d’intérêt et de l’inflation, qui ont contribué à freiner l’activité économique.
  • La Banque du Canada a relevé par deux fois son taux cible du financement à un jour de 50 points de base, pour le porter à 1,50 % à la fin du trimestre. Ces interventions musclées prennent en compte le bond de l’inflation et l’étroitesse du marché du travail.
  • Le taux d’inflation au Canada (7,7 % en mai) a atteint son plus haut niveau depuis 1983. La Banque du Canada a indiqué que les taux d’intérêt pourraient continuer d’augmenter si l’inflation reste élevée.
  • La montée des prix de l’essence et des aliments a contribué à la hausse des prix à la consommation au pays. Les coûts du logement ont aussi augmenté au Canada. Cette poussée des prix a forcé de nombreux ménages à s’endetter davantage.
  • La forte demande et l’offre limitée sur le marché canadien du travail ont fait baisser le taux de chômage à 5,1 %, des milliers d’emplois ayant été créés en mai.
  • Le taux de l’obligation du gouvernement du Canada à 10 ans a fini le trimestre en hausse. Les prix des obligations canadiennes ont suivi le même mouvement que les actions canadiennes et diminué au cours du trimestre.  

Perspectives  

  • Le conflit entre la Russie et l’Ukraine pourrait continuer de représenter un risque important pour l’économie mondiale. Le conflit entraînera probablement des pressions inflationnistes sur les produits comme l’énergie et les aliments. 
  • L’étroitesse du marché du travail et la résilience des dépenses de consommation sur fond d’allégement des restrictions liées à la pandémie pourraient soutenir l’activité économique à court terme. Cette dernière s’essoufflera probablement au cours des trimestres suivants, car les consommateurs devront composer avec des taux d’intérêt plus élevés et une diminution de l’épargne.
  • Le durcissement de la politique monétaire devrait se poursuivre en 2022, les banques centrales ayant réitéré leur engagement à lutter contre l’inflation. La montée des taux d’intérêt et des taux hypothécaires pourrait réduire le pouvoir d’achat des ménages.
  • Le prix du pétrole pourrait demeurer élevé en raison de la demande accrue et des problèmes d’approvisionnement persistants. Et ce, alors que des sanctions généralisées frappent les importations de pétrole russe. Les principaux producteurs d’énergie du monde ont répété que la demande mondiale de pétrole en 2022 devrait dépasser les niveaux observés durant la période précédant la pandémie.
  • La flambée des prix freinera probablement les dépenses et écornera les économies des ménages canadiens. Le marché immobilier donne des signes d’essoufflement en réaction à la montée des taux hypothécaires et pourrait ralentir encore davantage. Les prix toujours élevés imputables aux gains robustes du marché immobilier durant la dernière année pourraient continuer de nuire à l’accessibilité.
  • On prévoit que la Banque du Canada relèvera de nouveau son taux cible du financement à un jour lors de sa prochaine réunion en juillet afin de mieux contenir l’inflation.

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