26 août 2024

Comment vendre la maison de vos parents

Par Anne Levy-Ward

La vente de la maison familiale peut être un processus difficile. Voici quelques conseils sur la manière de traiter cette question délicate – et quand.

La santé de votre père ou de votre mère est-elle en déclin? Leurs problèmes financiers les obligent-ils à puiser dans la valeur nette de leur maison? Est-ce une période difficile en raison de la perte du conjoint? Peut-être est-il temps pour quelque chose de nouveau? Qu’importe la raison, le temps viendra pour les parents de vendre la maison familiale. Cela peut être très émouvant pour toutes les personnes concernées.

Voici quelques conseils à suivre lorsque vous prévoyez de vendre la maison de vos parents vieillissants :

1. Rencontrer un spécialiste de l’immobilier

Rencontrer un professionnel de l’immobilier est une étape importante. Ce professionnel peut estimer la valeur actuelle de la maison. Il peut ensuite suggérer des moyens de la rendre plus attrayante avant de la mettre en vente. Un agent immobilier peut également vous donner un aperçu des conditions actuelles du marché régional. La surenchère et les offres sans condition qui étaient la norme depuis quelques années ont largement disparu. Par contre, il se peut que le quartier de vos parents soit particulièrement attrayant.

Comme pour toute maison à vendre, vous devrez la repeindre, la nettoyer et la désencombrer. Il est aussi recommandé de faire appel à un inspecteur, surtout s’il s’agit d’une vieille maison. Les agents immobiliers ne suggèrent généralement pas de rénovations majeures. Cependant, certains éléments, comme l’électricité ou la plomberie, peuvent nécessiter une intervention immédiate.

2. Garder un œil sur l’ensemble de la situation financière

Travaillez avec vos parents et leur conseiller pour savoir quels sont leur revenu total, leur prêt hypothécaire, leurs impôts et leurs placements.

Jayne-Ann Steele est une spécialiste des soins à domicile et de longue durée. Selon elle, l’élaboration d’un plan financier est une excellente idée. Il peut vous inciter à prendre des mesures pour gérer les finances et les soins de santé de vos parents, si cela s’avère nécessaire.

Un plan peut aussi vous aider à déterminer le niveau de soins dont ils ont besoin et ce qu’ils peuvent se permettre. Ils peuvent être autonomes, vivre en résidence ou encore nécessiter des soins de longue durée.

3. Faire appel à un spécialiste du désencombrement

Natalie Lewin, agente immobilière à Toronto, recommande de commencer par dresser l’inventaire des articles ménagers et du mobilier. Décidez de ce qui sera déménagé et de ce que vous donnerez ou jetterez.

L’encombrement est un problème que Natalie Lewin voit souvent. « Il y a beaucoup de souvenirs attachés aux objets, explique-t-elle. Il peut être difficile pour les gens de lâcher prise. »

Ne perdez pas de vue l’espace disponible dans le nouveau logement lorsque vous décidez de ce qui reste. Et assurez-vous que tout le monde (y compris vos frères et sœurs, s’il y a lieu) participe à ce processus, précise Natalie Lewin.

Certaines personnes, comme Jackie, font appel à un spécialiste de la réduction. Sa mère est décédée en 2023, à l’âge de 99 ans, après avoir vécu dans la même maison pendant 67 ans. Son père est décédé deux ans plus tôt. Les cinq frères et sœurs voulaient garder la maison dans la famille, explique Jackie. « Mais elle nécessitait beaucoup de travaux. Nous avons décidé de la vendre. Personne n’était prêt à en assumer la responsabilité. »

Mais d’abord, ils ont dû la nettoyer. En 67 ans, beaucoup de biens peuvent s’accumuler. « Ce n’étaient pas des accumulateurs compulsifs, loin de là, précise Jackie. Mais il y avait tellement de choses. »

Jackie et ses frères et sœurs ont désigné les biens qu’ils voulaient garder. Ils ont ensuite fait appel à un expert local pour évaluer la valeur de tout le reste. Elle a fixé le prix de ce qui valait la peine d’être vendu et procédé à la vente. Tout ce qui n’a pas été vendu est allé à des familles de réfugiés. Ses honoraires : 30 % des recettes.

Ils ont reçu et accepté une offre intéressante en l’espace d’un mois. « Il n’y a pas eu de surprises, car nous avions tout prévu », se souvient Jackie.

4. Ne pas négliger les émotions

Déménager, c’est émotif, à tout âge. Mais quitter le confort de la maison familiale peut provoquer un sentiment de ne pas être à sa place, de la dépression et de l’anxiété.

Pensez à l’attachement émotionnel de vos parents à leur maison et leur quartier, explique Mme Steele. Vous pouvez les encourager dans leur au revoir.

Vous pouvez aussi vous sentir émotif. « Au début, c’était difficile, confie Jackie. Ensuite, on commence à prendre nos distances. Une fois vidée, ce n’était plus notre maison. »

5. Établir une bonne communication

« Le meilleur conseil que je puisse donner, c’est d’être très patient et très compréhensif », déclare Mme Steele. Pour cela, il faut avoir des conversations ouvertes et franches. Il faut parfois poser des questions difficiles. Et il faut aussi respecter les réponses. Savez-vous ce que vos parents espèrent? Savent-ils ce que vous espérez? Parler d’argent n’est pas facile, mais cela permet d’éviter les malentendus, les suppositions erronées et les blessures.

Vaut-il mieux attendre avant de vendre la maison?

Il y a un autre élément à prendre en compte : faut-il vendre la maison de ses parents de leur vivant? Ou devez-vous ne le faire qu’après leur décès? Voici pourquoi il vaut la peine d’y réfléchir.

Il peut être préférable d’attendre parce que :

  • Vos parents n’ont pas besoin d’argent.
  • La maison ne requiert que des petites modifications pour la rendre accessible.
  • Vous souhaitez que la maison reste dans la famille.

Ce peut être aussi une simple question émotionnelle : vos parents ne supportent pas de quitter leur foyer. (Ou vous ne supportez pas de les déraciner.) C’est pourquoi il est essentiel de maintenir une bonne communication en place.

Jackie et sa fratrie savaient ce que leur mère voulait. « Elle ne voulait pas déménager. Nous avions trop de respect pour elle pour essayer de la persuader autrement », affirme-t-elle.

Une autre raison d’attendre : la maison n’a peut-être pas la même importance pour vous que pour vos parents. Par conséquent, vous pouvez fixer un prix de vente plus réaliste ou être plus enclin à accepter une offre raisonnable.

Ce sont là de bonnes raisons d’attendre.

Vaut-il mieux vendre la maison maintenant?

L’impôt. Voilà en un mot ce qui pourrait vous donner une bonne raison de vendre. Si la maison est vendue plus cher qu’elle n’a coûté, vos parents n’auront pas à payer d’impôt sur la différence. En effet, les Canadiens ne paient pas d’impôt sur les gains en capital à la vente de leur résidence principale. Nous ne payons pas non plus de droits de succession. Si vous êtes déjà propriétaire d’une maison et que vous héritez de la maison de vos parents, puis la vendez, vous pouvez être imposé. Pourquoi? L’État la considérera comme une résidence secondaire et imposera la plus-value comme un gain en capital. Et vous devrez payer l’impôt, que vous gardiez la maison ou que vous décidiez de la vendre.

Si votre parent a acheté la maison il y a plusieurs années, la facture pourrait être salée. Combien?

Supposons que vos parents aient acheté leur maison en 1980. Cette année-là, le prix moyen au Canada était de 76 214 $. En 2023, la moyenne s’élevait à 716 044 $, selon l’Association canadienne de l’immobilier. Actuellement, l’État impose la moitié de la plus-value d’un actif comme un gain en capital. Si vous avez déjà une maison, l’État pourrait imposer la maison dont vous avez hérité comme résidence secondaire. Selon les chiffres moyens, vous auriez des impôts à payer sur près de 320 000 $.

N’oubliez pas : votre taux d’imposition augmente avec chaque segment de votre revenu. En l’occurrence, vous pourriez perdre près de la moitié de ce montant au profit de l’État. Que se passe-t-il si vous héritez de la maison, mais que vous ne la vendez pas? L’argent nécessaire pour payer l’impôt doit provenir de quelque part.

Le marché immobilier actuel est cher. Hériter de la maison de vos parents peut être votre meilleure chance de devenir vous-même propriétaire. Selon Statistique Canada les enfants milléniaux de propriétaires de maison sont deux fois plus susceptibles d’être eux-mêmes propriétaires d’une maison que les enfants de non-propriétaires de maison. Les raisons couramment évoquées sont les suivantes :

  • Un patrimoine familial élevé est associé à des niveaux d’instruction plus élevés et donc à des revenus plus importants.
  • Les parents aisés peuvent plus facilement contribuer à la mise de fonds.

Mais une autre raison peut devenir évidente avec le temps. Si vous êtes un millénial, vos parents propriétaires de maison seront peut-être encore là pour quelques années. Mais s’ils n’ont pas vendu leur maison avant leur décès, vous pouvez en hériter. Il est possible que la maison ou son emplacement ne corresponde pas exactement à ce que vous voulez. Mais si vous n’avez pas encore été en mesure d’acheter une maison, elle vous permettra d’accéder au marché.

Avez-vous les moyens d’hériter de la maison de vos parents?

Même en l’absence d’impôt, il peut rester de lourds coûts à payer. La maison peut nécessiter d’importants travaux de rénovation, par exemple. Peut-être qu’elle traîne un solde hypothécaire ou d’une marge de crédit. Et il se peut que vous ne puissiez pas (ou ne vouliez pas) assumer ou effacer cette dette.

À moins que vous n’ayez hérité d’une grosse somme d’argent en même temps que la maison, il peut être difficile de payer ces coûts. Une planification successorale judicieuse par vos parents peut vous procurer les liquidités nécessaires. Supposons que vos parents ont une somme d’argent dont ils n’ont pas besoin et qui peut être investie. Ils peuvent souscrire un contrat d’assurance-vie dont vous êtes le bénéficiaire. Avec la croissance des placements, le paiement final, exempt d’impôt, pourrait être beaucoup plus élevé que le montant payé pour le contrat. (Cette stratégie peut également permettre de garder un chalet familial dans la famille.) De même, des placements judicieux de votre part peuvent également vous aider, surtout si vous ne traînez pas un lourd prêt hypothécaire.

Pour explorer ce que vous et vos parents pouvez faire pour faciliter l’accession à la propriété, parlez à un conseiller.

Cet article ne vise qu’à fournir des renseignements d’ordre général. La Sun Life du Canada, compagnie d’assurance-vie (Sun Life) ne fournit pas de conseils juridiques, comptables ou fiscaux aux conseillers ou aux Clients. Avant de suivre les conseils de cet article, consultez un professionnel qualifié.

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