Durant votre vie active, vous avez fait tout ce qu’il fallait : vous avez cotisé à un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) et placé de l’argent dans un compte d’épargne libre d’impôt (CELI). Peut-être avez-vous participé au régime de retraite de votre employeur, s’il en offrait un, ou même effectué des placements non enregistrés?

Vous planifiez votre retraite depuis cinq, six, voire dix ans. Vous avez évalué la valeur de votre actif et établi un budget. Si vous êtes marié, vous avez discuté de vos rêves de retraite avec votre partenaire et évalué comment sa situation pourrait changer vos plans. Puis, peut-être avec l’aide d’un conseiller, vous avez choisi la date du grand départ, selon votre épargne et les revenus dont vous aurez besoin.

Vous êtes maintenant à la veille de récolter les fruits de votre dur labeur : dans un an, vous prendrez la retraite de vos rêves. Que devriez-vous maintenant faire de plus?

Voici une liste simple et chronologique de ce que vous pouvez faire pour bien vous préparer d’ici le grand jour.

12 mois (ou plus) avant la retraite : Faites une période d’essai

Pour vous assurer d’être prêt, estimez à combien s’élèvera la somme de vos sources de revenus à la retraite. Pensons par exemple au Régime de pensions du Canada (RPC) — vous trouverez ici un estimateur pratique des prestationspour avoir une idée plus exacte, adressez-vous à Service Canada —, à votre régime de retraite en milieu de travail, au programme de la Sécurité de la vieillesse et à votre REER (converti en revenu flexible, comme un fonds enregistré de revenu de retraite [FERR], ou en revenu garanti, comme une rente).

Si vous avez de la difficulté à vous y retrouver, ne vous en faites pas. En quelques minutes, un conseiller (voir la prochaine étape) vous pointera dans la bonne direction.

Puis, faites ce qu’a fait Lonnie Vaksdal, un retraité de 61 ans de White Rock, en Colombie-Britannique, avant de quitter son poste de directeur des finances à BC Hydro en juin 2017 : surveillez vos dépenses, et voyez si elles dépassent vos revenus prévus.

"Avant de faire le grand saut, j’ai suivi mes dépenses à la loupe, explique le nouveau retraité. Puis, selon mes dépenses et mon revenu de retraite estimé, j’ai su que je pouvais prendre ma retraite."

Si vos dépenses dépassent votre revenu prévu, vous devrez peut-être repousser votre départ à la retraite jusqu’à ce que vous ayez amassé un pécule suffisant.

6 à 12 mois avant la retraite : Consultez un conseiller (encore une fois)

Si vous craignez encore de manquer d’argent à la retraite, une rencontre avec un conseiller peut vous rassurer, indique Cliff Steele, conseiller Financière Sun Life1.

Par exemple, les clients du conseiller se concentrent souvent sur leur revenu brut pendant leur vie active et ont l’impression qu’ils doivent mettre une bonne partie de leur salaire de côté pour s’assurer une retraite dorée.

Ce qui n’est pas nécessairement vrai.

"Vous devez vous rappeler qu’il faut soustraire [du salaire brut] l’impôt sur le revenu, les cotisations au RPC et peut-être au régime de retraite en milieu de travail, les primes d’assurance-emploi et les autres déductions", explique-t-il.

"Une fois que vous tenez compte de ces déductions — sauf l’impôt sur le revenu, qui, cela dit, est habituellement moins élevé à la retraite, parce que le revenu brut est d’ordinaire plus bas — et enlevez les frais de déplacement liés au travail, le montant dont vous aurez besoin pour vivre diminue beaucoup", ajoute-t-il.

De plus, un conseiller vous expliquera votre situation fiscale pour s’assurer que vous payerez le bon montant d’impôt dans la première année de la retraite, si cruciale, et utiliserez vos sources de revenus dans le bon ordre et la bonne proportion.

6 mois (ou plus) avant la retraite : Faites du ménage dans vos dettes

Selon le Baromètre Financière Sun Life, un sondage mené récemment à l’échelle nationale, 25 % des retraités canadiens sont endettés. Vous faites partie de ce groupe? Pas besoin de faire un trait sur vos rêves de retraite. La clé, c’est de bien structurer vos prêts.

"À la retraite, beaucoup de gens continuent de payer le même versement hypothécaire ou de ligne de crédit que quand ils travaillaient, explique M. Steele. Mais il y a peut-être des façons de réduire vos frais de service de la dette."

"Par exemple, si vous pensez habiter dans votre maison pendant encore seulement, disons, trois à cinq ans, vous n’avez peut-être pas besoin de verser les mêmes versements hypothécaires élevés que quand vous étiez sur le marché du travail, ajoute-t-il. Si vous prévoyez vendre votre maison et que sa valeur est assez élevée, voilà une façon de réduire la pression sur votre revenu à la retraite."

Par ailleurs, si vous pensez avoir besoin de plus de crédit dans votre nouvelle vie, c’est maintenant le temps de le demander.

"Il est plus difficile d’obtenir du crédit quand on ne gagne pas de revenu. Je recommande donc à mes clients de réévaluer leurs dettes bien avant la retraite, indique M. Steele. Les prêteurs sont plus enclins à augmenter la limite d’une carte ou d’une ligne de crédit quand la personne travaille."

Cependant, si vous devez emprunter, faites preuve de prudence de façon à ne pas partir à la retraite avec plus de dettes.

En outre, c’est le moment de vous renseigner sur les avantages sociaux que votre employeur offre aux retraités, s’il en offre. Si votre protection prendra fin, notamment pour les soins de la vue, les médicaments sur ordonnance et l’assurance voyage, songez à l’assurance-santé individuelle. C’est également le moment de prendre tous vos rendez-vous de soins de santé, de renouveler vos ordonnances et de remplacer vos lunettes pendant que vous êtes encore couvert.

2 semaines à 3 mois avant la retraite : Fixez la date de départ et donnez votre préavis

À moins que votre contrat prévoie une durée précise, il n’y a pas de règle quant au délai de préavis, bien que la coutume soit d’annoncer tout départ au moins deux semaines à l’avance. Si vous occupez un poste de dirigeant ou pensez que votre employeur aura besoin d’un certain temps pour vous remplacer, on vous remerciera de donner un plus long préavis. Choisissez votre date de départ de façon avisée.

Monsieur Vaksdal, par exemple, a décidé de partir en juin : "À moins que vous n’adoriez l’hiver, je ne vous recommande pas de partir à la retraite en octobre. Comme j’ai quitté mon emploi en juin, j’ai pu être actif tout l’été, ce qui m’a aidé à apprivoiser mon nouveau style de vie."

Le grand jour : Prenez le contrôle de votre style de vie

Alors, à quoi peut-on s’attendre quand on vide son bureau?

"La plus grande constatation pour beaucoup de gens, c’est que c’est moins effrayant qu’ils ne pensaient, rigole M. Steele. Ils se tiennent occupés, comme en faisant du bénévolat ou en travaillant à temps partiel. Certains de mes clients retraités sont plus occupés que durant leur vie active. Ils s’occupent différemment, c’est tout."

Monsieur Vaksdal, qui s’est inscrit à des cours de yoga et de Pilates deux fois par semaine peu après avoir délaissé le 9 à 5, a quelques conseils pour les nouveaux retraités :

"La première chose, c’est de prendre soin de soi. Quand on travaille, on s’occupe toujours des autres, que ce soit les enfants ou peut-être les collègues sous sa supervision. J’ai décidé de me concentrer sur mes besoins et ma condition physique durant la première année, surtout que les problèmes de santé tendent à augmenter avec l’âge."

Maintenant retraité depuis un an, il prévoit faire plus de bénévolat, même s’il savoure encore sa nouvelle liberté.

"C’est bien de ne pas avoir à tout boucler les fins de semaine, comme quand on travaille. Il faut quand même planifier son horaire, mais on a plus de temps pour souffler et plus de flexibilité."

1 Cliff Steele,* CFPMD, BBA, BMath, conseiller Financière Sun Life

* Fonds communs de placement offerts par Placements Financière Sun Life (Canada) inc.

La Sun Life du Canada, compagnie d’assurance-vie est membre du groupe Financière Sun Life.