Êtes-vous du genre à faire l’épicerie sans trop vous soucier des prix? C’était mon cas jusqu’à ce que je réalise que la grenade à 2 $ que je mettais tous les jours dans mon panier sans réfléchir finissait par me coûter 700 $ chaque année... C’est bien beau, les antioxydants, mais j'ai compris qu’il y a moyen de se gâter sans débourser l’équivalent d’un billet d’avion pour l’Europe.
Voici donc quelques trucs simples pour mieux faire les courses :
1. Consulter les circulaires
«Le meilleur point de départ pour planifier les repas de la semaine, ce sont les circulaires», dit Lili Marchand, fondatrice du site On magasine, qui recense les promotions des diverses épiceries du Québec. « Les circulaires peuvent vous donner des idées de repas dont les aliments de base sont en promotion, dit-elle. Le pire, c’est d’arriver à l’épicerie et d'acheter n’importe quoi! »
2. Rester branché
Pas besoin de consacrer des heures à ramasser les coupons-rabais pour être à l’affût des promotions : plusieurs outils facilitent cette tâche. «Avec les applications Snap ou Checkout 51 sur votre cellulaire, pas besoin d’avoir les coupons en main : on n’a qu’à prendre une photo de notre facture pour obtenir les remises. C’est parfait pour ceux qui ne veulent pas s'encombrer de coupons ou qui sont gênés de les présenter à la caisse», explique Lili Marchand. Les applications Flipp et Reebee permettent, quant à elles, de consulter toutes les circulaires au même endroit.
3. Aller au marché
«Même si ça vous fait faire un détour, si votre objectif est d’économiser, ça vaut la peine d’aller au marché plutôt qu’à l’épicerie. Les fruits et légumes y sont beaucoup moins chers», explique Antoine Masson-Delisle, du service de traiteur Antoine au quotidien. Pour ce qui est des viandes et des poissons, vous aurez, pour le même prix, accès à une qualité incomparable chez le boucher et le poissonnier.
4. Éviter les pièges du marketing
Bien qu’elle soit considérée comme la reine des coupons-rabais, Lili Marchand demeure prudente face aux tactiques marketing des épiceries. «Les coupons, c’est du marketing, ne soyons pas dupes, dit-elle. On doit aller chercher là-dedans ce qui est le plus intéressant pour nous. Moi, je n’achète pas des produits parce qu’ils sont en promotion. J’achète des produits quand je sais que je vais les utiliser.»
Au chapitre du marketing, l'aménagement des supermarchés joue aussi un rôle. Par exemple, les produits de première nécessité comme le lait et les œufs sont souvent placés au fond des supermarchés pour nous inciter à passer devant toutes les rangées. Pour cette raison, l’ACEF Lanaudière recommande d’éviter de faire l’épicerie plusieurs fois par semaine, car chaque visite à l’épicerie peut susciter des achats qui ne sont pas nécessaires.
5. Stocker
Il ne faut pas hésiter à faire le plein d’aliments de consommation courante quand c'est le bon moment. «Le fromage se congèle, alors profitez des rabais», conseille Marie-Michelle Garon, animatrice de l'émission Solutions gourmandes à Canal Vie. La cuisinière économe recommande aussi de favoriser les recettes qui comportent des légumes bons - et pas chers - à l’année, comme les carottes, rutabagas, céleri-rave et betteraves. Et aussi de cuisiner des lentilles sèches, qui, contrairement aux autres légumineuses, comme les haricots et les pois chiches, n’ont pas besoin d’être trempées des heures avant d’être cuites.
6. Cuisiner le dimanche
Antoine Masson-Delisle n’a pas le profil du chef de famille qui doit organiser sa vie au quart de tour. Pourtant, bien qu’il n'ait pas d'enfants, il a pris l’habitude de cuisiner tous ses repas de la semaine le dimanche. «C'est utopique de penser qu’on a le temps de cuisiner tous les soirs de la semaine. Quand on est rendus au jeudi, on risque de se décourager et de commander de la pizza», explique-t-il. On peut donc sans problème lui emprunter cette bonne idée. Dans son cas, la chose a eu une suite inattendue : un jour, une de ses amies lui a en effet demandé de lui préparer aussi ses repas, et c’est ainsi qu’est né son service de traiteur.
7. Manger une pomme avant de faire les courses
On savait déjà que faire notre marché le ventre vide avait un impact sur la facture. Une étude du Food Lab de l’Université Cornell (en anglais) a démontré que les gens qui mangeaient une pomme avant de faire l’épicerie mettaient 25 % plus de fruits et légumes dans leur panier que ceux qui y arrivaient le ventre vide ou après avoir mangé un biscuit. De plus, ceux qui mangeaient un biscuit avaient tendance à faire des choix moins santé. Cette habitude ne réduira pas ma facture de grenades, mais au moins, elle diminuera ma consommation de biscuits!