Vous cotisez peut-être à votre régime enregistré d’épargne-retraite (REER) depuis des décennies. Ou encore, vous avez commencé récemment, une fois votre prêt hypothécaire remboursé.

Dans tous les cas, il y a une date limite pour votre REER qui se profile à l’horizon. Et ce n’est pas le 1er mars.
En effet, la loi vous oblige à fermer votre REER avant la fin de l’année de vos 71 ans.

Que ferez-vous des épargnes accumulées dans votre REER?

Vous avez appliqué une approche à long terme pour épargner dans votre REER. Il est donc logique que vous appliquiez aussi une approche à long terme pour le dépenser.

Voici vos quatre options principales. Vous pouvez :

  1. encaisser l’argent;
  2. acheter une rente viagère;
  3. transférer l’argent dans un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR);
  4. combiner certaines de ces options.

Avant de prendre votre décision, assurez-vous d’obtenir tous les renseignements nécessaires et demandez conseil à un expert. Pourquoi? Une fois que vous aurez fait votre choix, vous ne pourrez peut-être pas revenir en arrière.

1. Encaisser l’argent de votre REER

N’oubliez pas : tout retrait de votre REER est considéré comme un revenu imposable*.

En retirant l’argent de votre REER une fois à la retraite, vous aurez probablement moins d’impôt à payer. Pourquoi? Parce que vous serez alors sans doute dans une tranche d’imposition inférieure.

(Les seules exceptions à cette règle? La première : si vous empruntez dans votre REER pour acheter une première maison dans le cadre du Régime d’accession à la propriété. La deuxième : si vous le faites pour retourner aux études dans le cadre du Régime d’encouragement à l’éducation permanente.)

Vous pourriez avoir des économies assez importantes dans votre REER lorsque vous atteindrez 71 ans. Mais, si vous encaissez la totalité de vos économies, vous pourriez avoir beaucoup d’impôt à payer. C’est pourquoi ce n’est pas l’option la plus recommandée.

Mais que faire si vous avez vraiment besoin d’une partie de cet argent pour quelque chose d’essentiel? Vous pourriez vous adresser à un expert financier, comme un conseiller. Il vous aidera à trouver la façon la plus avantageuse de le faire sur le plan des impôts.

2. Acheter une rente avec votre REER

Une rente est la meilleure façon de vous protéger contre le risque de manquer d’argent à la retraite.

Voici comment cela fonctionne :

Vous investissez une somme forfaitaire à une compagnie d’assurance-vie et payez une prime. (Une « prime » fait référence aux frais mensuels ou annuels que vous payez pour avoir une assurance.)

En échange, vous obtenez un revenu garanti pour la vie. Vous payez de l’impôt à mesure que vous recevez votre revenu.

Il y a quelques points importants à retenir lorsque vous achetez une rente.

En général, plus la période garantie est longue (plus vous êtes jeune au moment de l’achat), moins vous recevrez d’argent chaque année. Ce revenu annuel diminue aussi si vous achetez des garanties supplémentaires.

(« Garanties supplémentaires » : l’indexation ou le maintien des versements à votre conjoint après votre décès, par exemple.)

L’autre point important qui influence le montant de la rente est hors de votre contrôle. Il s’agit des taux d’intérêt à long terme. Ces taux influencent le rendement que la compagnie d’assurance peut s’attendre à obtenir en investissant votre argent.

La compagnie tient compte des revenus de placement futurs lorsqu’elle détermine le montant de votre revenu en fonction du montant forfaitaire. Le revenu est entièrement garanti lorsque vous signez un contrat de rente. Autrement dit, les fluctuations futures des taux n’affecteront pas votre revenu.

Et si les marchés boursiers ou les taux d’intérêt à long terme chutent? Vos paiements ne diminueront pas. Mais ils n’augmenteront pas non plus si les marchés ou les taux d’intérêt atteignent des sommets.

3. Transférer les fonds de votre REER dans un FERR

Souvent, un FERR est un type de régime enregistré, comme un REER, qui permet différents types de placements comme :

  • des actions,
  • des obligations,
  • des CPG,
  • des fonds distincts,
  • des fonds communs de placement, et plus encore.

Comme avec un REER, les placements dans un FERR fructifient à l’abri de l’impôt. Vous ne paierez pas d’impôt sur ces sommes tant que vous ne les retirez pas.

Mais il peut s'agir d'un contrat de fonds distincts acheté auprès d'une compagnie d'assurance-vie; c'est ce contrat qui constitue alors le FEER.

Toutefois, plutôt que de mettre la croissance de vos placements à l'abri de l'impôt pendant que vous épargnez pour votre retraite comme le permet le REER, le FERR met cette croissance à l'abri de l'impôt pendant votre retraite.

Il vous permet aussi de répartir l'impôt à payer sur l'ensemble de la période au cours de laquelle vous retirez les fonds.

En transférant les fonds de votre REER dans un FERR, vous continuez de faire fructifier votre argent.

C’est vrai même si vous en retirez une partie pour obtenir un revenu. Mais vous devez, selon la loi, retirer un pourcentage minimal croissant de la valeur de votre FERR chaque année. Cette règle s’applique que vous ayez besoin de cet argent ou non.

Vous devez effectuer un retrait minimum d’ici le 31 décembre de l’année suivant celle où vous avez établi votre FERR. Cela donne un peu plus de temps à vos placements pour croître avant que vous y touchiez.

Actuellement, le facteur de retrait minimum est de 5,28 % à 71 ans. Il monte graduellement, atteignant 10,21 % à 88 ans et plafonnant à 20 % à 95 ans. Comment calcule-t-on le pourcentage à retirer pour une année donnée? À partir de la valeur du fonds et de votre âge au 1er janvier de l’année du retrait.

Le FERR vous donne aussi la possibilité de retirer plus d’argent lorsque vous en avez besoin. Mais c’est à vous de vérifier que vous pouvez faire ce retrait et continuer de profiter de votre FERR aussi longtemps que nécessaire.

Supposons que vous avez un époux ou un conjoint de fait plus jeune que vous. Vous pouvez alors prolonger la durée du FERR en basant le calcul des retraits sur son âge.

Vous pouvez aussi transférer votre FERR à votre décès sans payer d’impôt. Comment? En désignant votre époux ou conjoint de fait comme rentier remplaçant.

(Un « rentier remplaçant » est l’époux ou le conjoint de fait qui devient propriétaire du FERR au décès du titulaire du compte.)

Comment choisir ce qui vous convient

Il s’agit clairement d’un cas où les conseils d’un expert peuvent être précieux.

Beaucoup de conseillers recommandent une approche combinée. Cela implique d’utiliser une partie de l’épargne de votre REER pour acheter une rente.

Cette rente peut vous aider à payer les dépenses fixes, comme l’épicerie et le logement. Vous pouvez mettre le reste dans un FERR pour payer les dépenses non essentielles.

« En séparant l’argent de votre REER entre un FERR et une rente viagère, vous pouvez avoir le meilleur des deux mondes », explique Melanie Johannink, conseillère Financière Sun Life. Vous avez à la fois un potentiel de croissance et des garanties. »

« La combinaison d’une rente et d’un FERR pourrait être la solution idéale selon votre budget et votre style de vie, ajoute-t-elle. Ainsi, vous avez la possibilité de ne retirer que le minimum certaines années, et de retirer davantage les autres. »

Vous pouvez même combiner une rente avec d’autres paiements que vous recevez.

D’abord, ceux du Régime de pensions du Canada et de la Sécurité de la vieillesse. Ensuite, ceux de votre régime de retraite à prestations déterminées, si vous en avez un.

Vous pouvez utiliser ces fonds pour payer les essentiels. Quant au FERR, vous pouvez vous en servir pour payer les dépenses non essentielles : voyages, divertissements ou loisirs.

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Cet article ne vise qu’à fournir des renseignements d’ordre général. La Sun Life du Canada, compagnie d’assurance-vie n’offre pas de conseils juridiques, comptables, fiscaux ni d’autres conseils professionnels. Au besoin, veuillez consulter un professionnel spécialisé qui fera un examen approfondi de votre situation juridique, comptable et fiscale.