La plupart des grandes banques centrales ont laissé leurs taux d’intérêt inchangés au premier trimestre. Leurs déclarations et observations laissent toutefois fortement présager des réductions de taux cette année, ce qui stimule les marchés boursiers. Lisez la suite pour connaître notre point de vue sur l’économie et les marchés financiers.

Faits saillants

  • Les banques centrales gardent le cap
    • Plusieurs grandes banques centrales ont adopté une approche prudente au cours du premier trimestre et n’ont apporté aucun changement à leur taux directeur. De fortes pressions inflationnistes persistent.
    • La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 5,00 %. La Réserve fédérale américaine (la « Fed ») a maintenu le taux de référence des fonds fédéraux dans la fourchette de 5,25 % à 5,50 %.
    • En Europe et au Royaume-Uni, les banques centrales ont aussi décidé de n’apporter aucun changement au cours du trimestre.
  • Nouveau record pour les marchés boursiers américains
    • Aux États-Unis, les marchés boursiers ont grimpé au cours du trimestre, atteignant de nouveaux sommets. Les gains découlent principalement de la possibilité que la Fed baisse les taux d’intérêt en 2024.
    • L’indice S&P 500 a atteint le chiffre record de 5 254 le 28 mars. L’indice Dow Jones Industrial Average et l’indice composé NASDAQ, à forte teneur technologique, ont aussi atteint des records.
    • Au Canada, l’indice composé S&P/TSX a atteint le chiffre record de 22 167 le 28 mars.
  • La Chine vise un taux de croissance de 5 % en 2024
    • En mars, à l’occasion du Congrès national du peuple, le gouvernement chinois a annoncé que son taux cible pour la croissance économique serait de 5 % en 2024. Ce taux est essentiellement le même que celui de 2023. Au quatrième trimestre de 2023, l’économie de la Chine a enregistré une croissance de 5,2 % par rapport à la même période l’année précédente.
    • L’économie de la Chine comporte quelques faiblesses. En effet, le marché immobilier continue d’éprouver des difficultés en raison du niveau élevé d’endettement. La Banque populaire de Chine a réduit son taux préférentiel pour les prêts de cinq ans pour stimuler l’activité immobilière.
    • Le gouvernement a annoncé qu’il chercherait à mettre en œuvre d’autres mesures pour soutenir la demande intérieure. 
    • Par rapport aux marchés boursiers mondiaux, les marchés boursiers chinois ont tiré de l’arrière en 2024. Une économie chinoise solide pourrait stimuler les marchés boursiers mondiaux.

Des taux d’intérêt orientés à la baisse

La Banque du Canada, la Fed, la Banque centrale européenne et la Banque d’Angleterre ont laissé leurs taux directeurs inchangés. À leurs yeux, leurs taux d’intérêt se situaient à des niveaux qui contribuaient à atténuer les pressions inflationnistes.

Lors de la dernière réunion de la Fed, ses porte-parole ont prévu trois réductions potentielles des taux d’intérêt cette année.

La Banque du Canada cherche davantage de preuves que l’inflation atteindra durablement le taux cible de 2 %. Des baisses de taux d’intérêt lui semblent toutefois envisageables en 2024. Le recul des taux d’intérêt et de l’inflation pourrait atténuer les pressions financières qui pèsent sur les ménages canadiens. Les attentes alimentent l’ascension des marchés boursiers canadiens. Les marchés tablent sur un recul des taux d’intérêt à environ 4,25 % d’ici à la fin de 2024, selon les estimations de Bloomberg. 

Les banques centrales s’efforcent d’assouplir les conditions financières sans renverser leurs progrès en matière d’inflation.

À l’inverse, la Banque du Japon a relevé son taux directeur au cours du trimestre, l’inflation ayant dépassé le taux cible 2 %.

Comment les grandes économies s’en sortent-elles?

  • L’économie américaine a enregistré une hausse annualisée de 3,4 % (comme indiqué au premier trimestre).
  • L’économie chinoise a crû de 5,2 % sur 12 mois.
  • L’économie européenne est restée au point mort au quatrième trimestre (0,0 %).
  • Le Royaume-Uni a basculé en récession théorique, son produit intérieur brut chutant de 0,3 %.
  • L’économie japonaise a progressé de 0,4 % en rythme annualisé.

Les marchés financiers mondiaux finissent en hausse

  • Les marchés boursiers mondiaux ont gagné du terrain.
  • Les actions canadiennes, américaines, européennes, japonaises, britanniques, chinoises, EAEO et des marchés émergents ont terminé en hausse.
  • Les principaux indices américains (S&P 500, indice composé NASDAQ et Dow Jones Industrial Average) ont progressé. Dopés par les attentes croissantes d’une réduction des taux d’intérêt par la Fed en 2024, ils ont fracassé de nouveaux records.
Graphique illustrant l’évolution de l’indice S&P 500 au premier trimestre de 2024, le taux des fonds fédéraux au cours du même trimestre et les attentes du marché à l’égard du taux des fonds fédéraux d’ici la fin de 2024

Données provenant de Bloomberg Finance L.P.

  • Les cours des obligations mondiales ont fléchi parallèlement à l’augmentation des taux obligataires. 
  • Les investisseurs s’attendent à ce que les banques centrales commencent à abaisser les taux d’intérêt dans le courant de l’année.
  • Les obligations canadiennes ont vu grimper leurs taux et reculer leurs cours.
  • Les prix du pétrole ont augmenté, en partie du fait que l’OPEP+ (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés) a accepté de maintenir ses réductions volontaires de la production jusqu’au deuxième trimestre.
  • Le prix de l’or a grimpé.

L’inflation continue à faiblir à travers le monde

  • Les pressions inflationnistes mondiales s’atténuent. Les banques centrales pourraient ainsi envisager d’abaisser les taux d’intérêt, ce qui stimulerait la demande mondiale des consommateurs.
  • En février, le taux d’inflation s’est établi à 2,8 % au Canada, contre 3,2 % aux États-Unis.
  • Le taux d’inflation était de 2,6 % en Europe en février. Au Royaume-Uni, il atteignait 3,4 %. 
  • L’inflation au Japon s’est chiffrée à 2,8 % en février.
  • À l’issue de quatre mois consécutifs de déflation, la Chine a enregistré un taux d’inflation de 0,7 % en février.

Comment va l’économie canadienne?

Le Canada a connu une croissance économique médiocre, mais s’est montré relativement résilient.

  • L’économie canadienne a progressé de 1,0 % en rythme annualisé au quatrième trimestre de 2023, après une contraction révisée à 0,5 % au troisième trimestre. Elle a évité la récession théorique en 2023.
  • L’expansion du quatrième trimestre s’est appuyée sur la hausse des exportations et une légère augmentation des dépenses des ménages, malgré des conditions financières restrictives.
  • Pénalisé par la faiblesse des nouvelles commandes et de la production, le secteur manufacturier canadien a poursuivi sa contraction. 
  • Le taux d’inflation au Canada est tombé à 2,8 % en février, contre 3,4 % en décembre. Les prix des denrées alimentaires ont continué à baisser, tandis que ceux des services de téléphonie cellulaire et Internet ont fortement diminué.
  • En revanche, les coûts hypothécaires ont encore maintenu l’inflation à des niveaux élevés. Les prix de l’énergie ont augmenté en février sur fond de hausse des prix du pétrole.
  • Les créations d’emploi se sont poursuivies au Canada au cours du trimestre. La croissance des salaires a ralenti, mais est restée élevée, renforçant les pressions inflationnistes globales. Le taux de chômage au Canada s’est chiffré à 5,8 % en février 2024. 
  • Les actions canadiennes ont gagné du terrain et atteint un nouveau cours de clôture record au premier trimestre. Les secteurs des soins de santé et de l’énergie ont dégagé les meilleurs rendements. Ceux des services de communication et des services collectifs ont terminé au bas du palmarès, avec des rendements négatifs.
  • Les cours des obligations canadiennes ont chuté sur fond de remontée des taux. 
  • Le taux de l’obligation du gouvernement du Canada à 10 ans a augmenté.

À quoi les investisseurs peuvent-ils s’attendre?

Facteur

Perspectives

Dépenses de consommation des Canadiens

Les dépenses de consommation ont été modérées au Canada au début de l’année 2024. Elles pourraient le rester si les conditions financières demeurent restrictives, ce qui pourrait nuire à la croissance économique globale du pays.

Taux d’intérêt au Canada

La Banque du Canada a réitéré sa volonté de maintenir les taux d’intérêt à leurs niveaux actuels sur fond d’inflation encore élevée. Les pressions inflationnistes s’atténuent toutefois, la croissance économique ayant perdu en puissance. La Banque du Canada pourrait commencer à abaisser les taux d’intérêt en 2024.

Marché du travail au Canada

Le marché du travail a montré des signes de ralentissement au Canada, ce qui pourrait peser sur la consommation. Les créations d’emplois n’ayant pas suivi le rythme de la croissance de la population, le taux de chômage augmente au Canada.

Taux d’intérêt aux États-Unis

Lors de sa réunion de mars, la Fed a indiqué qu’elle pourrait abaisser son taux directeur à trois reprises d’ici la fin de 2024.

Marché immobilier chinois

L’économie chinoise a pâti de la faiblesse de son marché immobilier. La Banque populaire de Chine a abaissé son taux préférentiel pour les prêts de cinq ans afin de stimuler l’activité immobilière.

Prix du pétrole

Les prix du pétrole pourraient rester élevés, en particulier pendant l’été, ce qui entraverait les efforts des banques centrales pour lutter contre l’inflation. L’OPEP+ a accepté de prolonger ses baisses volontaires de production jusqu’au deuxième trimestre 2024.

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