Dans les 15 dernières années, de nombreux promoteurs ont résolu leurs difficultés en transférant le risque lié à leur régime de retraite aux assureurs. Avec les consultants et les assureurs, ils ont innové pour atteindre leurs objectifs de réduction des risques. Ils ont du même coup structuré des transactions qui ont fait évoluer le marché.

Actuellement, plus de promoteurs que jamais voient les rentes collectives comme une solution de réduction des risques, avec l’intention d’innover encore plus pour le faire.

Notre équipe des solutions prestations déterminées (PD) met ici en lumière des messages clés pour répondre aux questions fréquentes des promoteurs et des partenaires de l’industrie sur le marché du transfert des risques liés aux régimes de retraite. Ils montrent comment l’innovation, grâce à la collaboration et à la personnalisation, a ouvert le marché aux régimes de retraite dans différentes situations.

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Q1. Comment le marché du transfert des risques liés aux régimes de retraite a-t-il innové pour répondre aux défis des promoteurs en matière de réduction des risques?

  • Le marché canadien a crû de manière notable depuis 15 ans. Cette croissance est en grande partie attribuable à l’innovation sur le marché.
  • Voici les innovations à ce jour : établissement de polices de rente sans rachat des engagements, exécution de transactions bien plus importantes, gestion du transfert des risques liés aux participants actifs et solutions pour les régimes avec indexation sur l’inflation.
  • Quel a été le rôle des consultants et des assureurs sur le plan de l’innovation? Comprendre les objectifs et les défis des promoteurs, puis structurer une entente dans ce cadre. Cette approche personnalisée a permis d’innover.
  • Les nouvelles solutions ont bien souvent pu être utilisées pour aider d’autres promoteurs. Le cycle a ouvert le marché pour régler les prochains défis.

Q2. En quoi la transaction concernant General Motors de 2020 est-elle un exemple d’innovation?

  • À ce jour, il s’agit de l’entente liée au transfert des risques liés aux régimes de retraite la plus importante au Canada. Elle se chiffre à plus de 1,8 milliard de dollars. Le promoteur de régime, les consultants et trois assureurs ont dû collaborer pendant 12 à 18 mois. La part de la Sun Life à elle seule s’établit à 1,1 milliard de dollars.
  •  Cette méga-entente était novatrice, du côté de la capacité du marché, de la structure et de la compétitivité. C’est un excellent exemple de la façon dont un promoteur a mis au défi les assureurs de trouver une entente d’une ampleur sans précédent.
  •  Le promoteur a mobilisé les assureurs tôt dans le processus. Ils ont pu alors concevoir une entente compétitive avec l’aide des consultants.

Q3. Quels sont les principaux défis liés à la structuration d’une méga-entente?

  • Constitution des actifs. Plus l’entente est importante, plus les besoins en placement sont grands. Les assureurs ont besoin de temps pour trouver les actifs et les entreposer ou ils doivent être convaincus de les trouver à court terme. Ils doivent donc travailler plus vite et plus efficacement pour trouver les bons actifs nécessaires à la transaction afin d’obtenir un prix concurrentiel.
  • Longévité. Une entente importante pourrait donner lieu à des résultats relatifs à la mortalité crédibles que les assureurs pourraient vouloir utiliser. Affiner les hypothèses peut donner lieu à des changements de prix notables. Une légère modification des perspectives en matière de longévité appliquée à un groupe important de retraités peut changer considérablement le prix de la transaction.
  • Collaboration. C’est un élément essentiel pour surmonter les défis. Le promoteur, les consultants et les assureurs peuvent voir ces méga-ententes comme des fusions et acquisitions. Tous sont partenaires. Alors, comment faire en sorte que tout fonctionne bien? Il faut avoir les bons partenaires et une excellente communication.

Q4. Qu’est-ce qui motive la tendance à inclure les participants actifs dans les ententes de réduction des risques?

  • Traditionnellement, les rentes collectives étaient presque toujours réservées aux retraités, avec de petits groupes de participants avec rente différée. Mais certains promoteurs veulent transformer en rente la totalité de leur régime en une seule transaction en incluant les participants avec rente différée et les participants actifs.
  •  Le promoteur du régime peut être motivé par la terminaison imminente du régime ou par la volonté d’utiliser efficacement son temps et son attention en ne passant qu’une seule fois par l’exercice de réduction des risques.
  • Le partage des risques est un facteur clé dans la réussite de ce type de transaction. Il est essentiel d’établir les risques que le promoteur de régime est prêt à conserver et à autoassurer et ceux qu’il veut transférer à l’assureur au moyen du contrat de rente collective.
  • Les risques de longévité et de placement seraient sans doute les principaux à transférer à un assureur. Pour les participants actifs, les futures hausses de salaire et le moment du départ à la retraite, y compris les subventions de retraite anticipée, ne sont sans doute pas des risques économiques à transférer aux assureurs.
  • Comme dans le cas des méga-ententes, il est primordial d’inviter les assureurs dès le début des discussions. Ils trieront les différents risques et les mettront dans la catégorie appropriée. Ils le feront en tenant compte de la façon dont les deux parties évaluent chaque risque.

Q5. Actuellement, l’inflation préoccupe tout le monde. Que font les assureurs dans une perspective de transfert de risques?

  • Les assureurs travaillent fort sur les contrats de rentes indexées sur l’inflation depuis maintenant quelques années. C’est devenu un sujet important pour tout promoteur qui a des souscriptions portant sur l’indexation de l’inflation.
  • À la Sun Life, nous avons conçu un cadre complet concernant l’inflation, car s’exposer davantage à l’inflation est un risque important que nous prenons au sérieux. Nous avons développé une expertise en couverture des engagements indexés sur l’inflation. Non seulement pour les formules avec indexation complète sur l’indice des prix à la consommation (IPC), mais aussi pour celles avec seuils, plafonds et compensations. L’objectif ici étant d’optimiser la protection de risque d’inflation et d’autres considérations liées à l’entente afin de respecter les déclencheurs de prix des promoteurs.
  • Les résultats ont été favorables. Les assureurs ont conclu des contrats de rentes indexées sur l’inflation d’une valeur de 1,4 milliard dans les cinq dernières années. Pour 2022, on s’attend à ce que les ententes conclues sur le marché dépassent plus de 900 millions en rentes indexées sur l’inflation. Et le pipeline de transactions est important pour 2023.
  • Les assureurs et consultants vont continuer d’innover pour élaborer d’autres solutions au risque d’inflation pour répondre à différents besoins et déclencheurs de prix des promoteurs.

Q6. Pourquoi le moment de la conclusion de l’entente est-il souvent considéré comme un enjeu?

  • Pour différentes raisons commerciales, les promoteurs pourraient vouloir réduire les risques liés à leur régime au moyen des rentes sans tarder. Mais les conditions pourraient ne pas être favorables. Le régime pourrait ne pas être entièrement provisionné ou le moment pourrait ne pas convenir pour les communications avec les participants. Le moment pourrait être idéal sur le plan financier et comptable, mais les assureurs pourraient avoir besoin de plus de temps pour structurer la transaction.
  • Les engagements anticipés pourraient être une solution aux difficultés liées au moment de conclusion de l’entente. Cela implique pour un promoteur de choisir les partenaires de l’entente dans le présent avant de finaliser la transaction dans le futur. On voit cela assez souvent aux États-Unis avec les méga-ententes, mais ça arrive aussi au Canada. Il y a quelques années, par exemple, la Sun Life a géré le portefeuille d’investissements guidés par le passif (IGP) de la Commission canadienne du blé jusqu’à ce que la situation soit convenable pour les rentes. Le mandat a été ensuite transformé en contrat de rente collective.
  • En regardant vers le futur, l’industrie est déterminée à continuer à travailler à l’élaboration de solutions pour aider à réduire les difficultés en matière de temps pour les promoteurs.

Q7. Quels sont les éléments fondamentaux d’une innovation réussie dans le marché canadien du transfert des risques liés aux régimes de retraite?

  • Clarifier dès le départ les objectifs du promoteur de régime. Dans bien des cas dans les discussions, on passe rapidement aux solutions offertes. Il est important de commencer par l’enjeu ou par un objectif clairement défini. On ouvre ainsi la porte à l’innovation au lieu de passer directement à l’exécution d’une solution existante.
  •  Faire participer les consultants et les assureurs tôt dans le processus. Pour innover, il faut du temps et beaucoup de collaboration. Avec une conversation dès le début, le promoteur peut lancer un défi au marché pour que ce dernier travaille pour lui. Il donne aussi le temps aux partenaires de l’industrie de structurer des solutions créatives et personnalisées.
  • Être ouvert à l’innovation. Vu les nombreux cas différents en matière de régimes et les variables du marché, les solutions personnalisées deviennent la règle, et non l’exception. Le marché canadien du transfert des risques liés aux régimes de retraite a l’expertise et la capacité de réussir en innovant. L’innovation continuera de favoriser l’élaboration de nouvelles solutions de réduction des risques pour les promoteurs de régimes PD.