Les Canadiens sont des gens stressés. D'après Statistique Canada, 21 % des travailleurs vivent des moments de grand ou de très grand stress au travail. C'est donc près de 4,1 millions d'adultes qui éprouveraient un haut niveau de stress au travail.

Le stress au travail conduit souvent à l’épuisement, l’anxiété, la dépression et à l’insatisfaction. Il entraîne aussi des symptômes physiques. Il peut s’agir de douleurs musculaires, de maux de tête, de fatigue, de palpitations cardiaques et d’hypertension. Certaines personnes ont même des attaques de panique, qui sont des épisodes d'anxiété intense.

Catie Fenn (en anglais) connaît tout des effets cumulatifs du stress. Personnalité ambitieuse de type A, elle est devenue avocate sur Bay Street à Toronto après ses études de droit. Mais ce mode de vie trépidant s'est avéré éprouvant et peu gratifiant. Elle a donc décidé de prendre du recul. Sans abandonner son emploi d'avocate, elle est devenue professeure de méditation. Elle travaille avec des clients qui ont le même type d'emploi qu'elle.

« La majorité des personnes avec qui je travaille sont des professionnels très performants », explique Mme Fenn. « Ce sont habituellement des gens qui vivent beaucoup de stress. »

Les bienfaits de la méditation

Dans ses ateliers de méditation, Mme Fenn guide ses clients. Elle leur enseigne comment prendre quelques minutes chaque jour pour se déconnecter. Il suffit de se trouver un endroit tranquille et de respirer, en se concentrant sur chaque respiration. « La visualisation peut aussi aider les gens qui ont de nombreuses préoccupations », précise Mme Fenn. On crée dans son esprit un endroit où on peut se détendre, évacuer le stress et même s’endormir.

« La méditation offre un moment de calme dans la journée et permet de se recentrer. Mais des études montrent que la méditation peut aussi changer la structure du cerveau », ajoute-t-elle. D’autres études montrent que cela peut aussi changer certaines fonctions du cerveau.

Une étude de l'Université Harvard (en anglais) a démontré l'augmentation du volume de matière grise dans l'hippocampe des personnes ayant participé à un programme de méditation de huit semaines. L'hippocampe est la région du cerveau responsable de l'apprentissage et de la mémoire. Le volume de matière grise a aussi augmenté dans les parties du cerveau liées aux sentiments de compassion et de connaissance de soi.

À l'inverse, le volume de matière grise dans l'amygdale, siège des sentiments d'anxiété et de stress, a diminué.

Selon la Clinique Mayo, les bienfaits de la médication sur le mental et le physique ne manquent pas :

  • Réduction des émotions négatives, dont le stress et l’anxiété
  • Diminution du rythme cardiaque et de la pression artérielle
  • Sommeil de meilleure qualité
  • Nouveau regard sur les situations stressantes
  • Amélioration de l’image de soi
  • Augmentation du niveau de patience

Combien de temps dois-je méditer pour réduire le stress?

Catie Fenn précise qu'il n'est pas nécessaire de prendre de grandes résolutions pour pratiquer la méditation. Tout ce qu'il faut, c'est un endroit tranquille et confortable où l'on peut s'asseoir ou s'allonger. Puis, on peut faire un exercice de respiration tout simple. On inspire en se disant « J'inspire », puis on expire en se disant « J'expire ».

Elle suggère de commencer par des petites périodes de 2 minutes par jour pendant 30 jours : « Commencez à méditer régulièrement, puis allongez la durée des périodes. »

La plupart de ses clients ont un objectif de 10 à 20 minutes de méditation par jour, 2 fois par jour. Beaucoup disent savoir gérer plus efficacement les situations stressantes et être plus calmes face aux facteurs de stress quotidiens.

Maîtriser l’art de la méditation peut prendre du temps. Mais quelques minutes par jour peuvent déjà vous apporter des bienfaits. Cela vous aidera aussi à être plus attentif durant la journée.

Vous avez un programme de mieux-être dans le cadre de votre régime d'avantages sociaux au travail? Voyez s’il offre des ateliers de méditation et d’autres moyens de gérer le stress.

Cet article ne vise qu’à fournir des renseignements d’ordre général. Il ne prétend pas être un avis médical ni remplacer les conseils d’un professionnel de la santé.