Qu’il s’agisse de certains cancers, du diabète ou de maladies cardiovasculaires, il est possible d'éviter de nombreux problèmes en voyant régulièrement notre médecin. Voici les principaux examens auxquels on devrait se soumettre, suivant notre âge, pour garder la santé.

Avoir une alimentation équilibrée, maintenir un poids santé, ne pas fumer et bouger régulièrement sont de bons moyens de rester en forme. Mais, pour faire encore mieux, il suffit de se soumettre à quelques examens préventifs. «Lorsqu’elles sont détectées tôt, certaines maladies sont très faciles à traiter, dit Dre Hélène Daoust, médecin de famille à la clinique médicale des Trois-Lacs, à Vaudreuil-Dorion. Et souvent, agir vite évite aussi bien des complications.» Voici les aspects à surveiller à différentes étapes de notre vie.

L’ABC des examens médicaux

Quel que soit notre âge, chaque fois que nous allons chez le médecin, il procède à une série de vérifications. Il mesure notamment notre tension artérielle — l’hypertension étant le principal facteur de risque des maladies du cœur —, il vérifie aussi notre poids en plus de mesurer notre indice de masse corporelle et notre tour de taille pour prévenir l’obésité — un trouble qui affecte le quart de la population. Mais, selon notre âge, il fera aussi un peu plus.

À partir de 30 ans

Généralement, plus on est jeune, moins on a de problèmes de santé et moins on a besoin de voir son médecin. Mais, au début de la trentaine, il est bon de prendre rendez-vous pour un examen général. «C'est ce qui déterminera à quel rythme on devra y aller par la suite en fonction de notre état de santé et de nos antécédents familiaux ou personnels», note Dre Daoust.

Pour les femmes, la cytologie cervicale — le fameux test Pap, qui permet de dépister le cancer du col de l’utérus — doit être effectuée aux deux ou trois ans. «Si on a plusieurs partenaires sexuels et qu’on a des relations non protégées, il faut aussi procéder régulièrement au dépistage des infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS).»

À partir de 40 ans

Il est recommandé d’effectuer un bilan lipidique et un test de glycémie aux trois ans, ce qui ne nécessite qu'une prise de sang à jeun. Le premier permet de mesurer les taux de graisse et de cholestérol sanguins, et le deuxième de diagnostiquer le diabète, une maladie qui est actuellement en progression. «Encore, une fois, si on a des antécédents de maladies cardiaques et de diabète, ces tests commenceront plus tôt, précise Dre Daoust. Même chose si on présente plusieurs facteurs de risque, comme un surplus de poids et une tension artérielle élevée. Suivant les résultats obtenus, on pourra faire un suivi plus souvent.»

Les fumeurs qui présentent des symptômes comme de la toux et des expectorations fréquentes, un essoufflement rapide et des infections respiratoires à répétition doivent de plus se soumettre à une spirométrie, grâce à laquelle on peut dépister la maladie pulmonaire obstructive chronique; on mesure alors, à l’aide d’un petit appareil qui ressemble à une paille, la quantité d’air que l’on peut expirer.

À partir de 50 ans

À partir de la cinquantaine, on recommande aux femmes un examen des seins et une mammographie aux deux ans, et aux hommes un examen de la prostate. «Suivant les résultats, le médecin déterminera à quel rythme refaire ces examens par la suite», dit Dre Daoust.

Le dépistage du cancer colorectal débute aussi à 50 ans : «Chez les patients sans antécédents, on peut commencer par faire, aux deux ans, une recherche de sang dans les selles. Si le résultat de ce test est positif, ou si les gens ont une histoire familiale de cancer colorectal ou de polypes, le médecin prescrira alors une coloscopie. Un gastroentérologue fixera ensuite le rythme des suivis aux 5 ans ou aux 10 ans.»

À partir de 60 ans

Chez les femmes, on recommande une ostéodensitométrie, pour dépister l’ostéoporose. «On fera ce test plus tôt chez les femmes qui sont à risque, dit Dre Daoust, comme celles qui ont subi des fractures de fragilisation dans la quarantaine, qui ont des antécédents familiaux de fractures dues à l’ostéoporose, qui ont eu une ménopause précoce ou qui ont un poids inférieur à 60 kilos.»

Il est aussi recommandé — particulièrement chez les hommes qui ont des antécédents familiaux liés à ce problème — de procéder à un test de dépistage de l’anévrisme de l’aorte grâce à une échographie abdominale. «Ce test permet de vérifier s’il y a un gonflement de l’artère principale du cœur, explique Dre Daoust. Si c’est le cas, la situation doit être suivie de près, parce que, si le gonflement est important, une intervention chirurgicale est nécessaire pour éviter un éclatement de l’aorte.»