Faits saillants

  • De nombreuses banques centrales ont continué de relever leurs taux d’intérêt pour endiguer l’inflation.
    • L’augmentation des salaires et la hausse brutale du coût des aliments ont fait grimper l’inflation.
    • La diminution du prix du pétrole et des prix de l’immobilier a contribué à ralentir la hausse de l’inflation.
  • Les marchés mondiaux ont continué de souffrir.
    • Les actions ont souffert du contexte inflationniste.
    • Les obligations ont elles aussi reculé en réaction à la hausse des taux d’intérêt.
  • Les répercussions négatives de la guerre russo-ukrainienne se sont aggravées.
    • Sept mois après le début du conflit, les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement persistent.
    • Le ralentissement des exportations d’énergie russes a plongé l’Europe dans une crise énergétique.

Inflation : bilan mitigé

L’inflation a de nouveau monopolisé l’attention des marchés et des économistes. Les prix des aliments et de nombreux autres biens ont continué de s’envoler.

La Réserve fédérale des États-Unis a réaffirmé sa détermination à combattre l’inflation. Elle a augmenté de nouveau les taux d’intérêt pour modérer la demande des consommateurs.

Soucieuse elle aussi de modérer l’inflation, la Banque du Canada a relevé son propre taux directeur. La Banque centrale européenne et la Banque d’Angleterre ont fait de même.

La hausse des taux d’intérêt a dissuadé les entreprises et les ménages de s’endetter davantage. Les prix de l’immobilier ont également commencé à se détendre.

Comment les grandes économies s’en sortent-elles? 

  • L’économie américaine s’est contractée de 0,6 %. 
  • L’économie chinoise s’est contractée de 2,6 %. 
  • L’économie européenne a gagné 0,8 %.
  • L’économie japonaise a gagné 3,5 %.

Un trimestre difficile pour les marchés financiers mondiaux

Les marchés boursiers mondiaux ont connu un recul généralisé au troisième trimestre de 2022. 

  • Les actions ont enregistré des rendements négatifs sur la plupart des marchés.

L’activité économique a également souffert des diverses restrictions liées à la COVID-19 en Chine et dans d’autres régions.

  • Les prix des obligations ont généralement reculé, leurs taux ayant progressé en réaction aux politiques monétaires musclées. Les craintes de récession ont refait surface durant le trimestre, les courbes des taux au Canada et aux États-Unis s’étant inversées (les taux à court terme augmentant plus vite que les taux à long terme).
  • Le prix du pétrole a fluctué et diminué au cours du trimestre. Les signes de réduction de la production pétrolière n’ont pu soutenir les prix, car le ralentissement de l’activité économique a fait pression sur la demande mondiale de pétrole.
  • Le cours de l’or a diminué durant le trimestre sur fond d’incertitude géopolitique et économique.

De quelle façon les marchés sont-ils touchés par la guerre russo-ukrainienne?

Le monde continue de souffrir de l’incertitude géopolitique. L’enlisement du conflit russo-ukrainien a provoqué une crise énergétique en Europe. Plusieurs pays ont décrété un embargo sur l’énergie russe. L’Allemagne, la première économie d’Europe, a le plus souffert de la baisse des approvisionnements en énergie.

Comment va l’économie canadienne?

  • La performance économique du Canada a été globalement semblable à celle de la plupart des pays développés. 
  • La Banque du Canada a relevé son taux cible du financement à un jour de 100 points de base (pb) pour le porter à 2,50 % en juillet. C’est la plus forte hausse depuis 1998. Elle l’a de nouveau augmenté de 75 pb en septembre.
  • Les taux obligataires ont fluctué, les investisseurs ayant mis en balance la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt avec les prévisions de ralentissement de la croissance économique.
  • Les actions canadiennes ont baissé durant le trimestre, ayant souffert de la faiblesse des secteurs de l’énergie et de l’immobilier. Ces deux secteurs sont très représentés au sein de l’indice composé S&P/TSX.
  • Les prix des obligations canadiennes ont très peu varié. Le taux de l’obligation du gouvernement du Canada à 10 ans a fini le trimestre en légère baisse. 
  • Le produit intérieur brut (PIB) canadien a crû de 3,3 % en rythme annualisé au deuxième trimestre de 2022. Cette progression est en partie due à l’augmentation des dépenses des ménages, malgré la flambée des prix et des taux d’intérêt.
  • Le gonflement des stocks des entreprises a été un autre moteur important de la hausse du PIB canadien au deuxième trimestre. L’activité économique en général a commencé à donner des signes d’essoufflement.
  • Le marché canadien du travail s’est également affaibli. L’économie canadienne a perdu presque 40 000 emplois en août. Ce déclin a contribué à faire monter le taux de chômage du pays à 5,4 %.

Quel est l’impact de l’inflation sur l’économie?

Le taux d’inflation au Canada (7,0 % en août) a atteint son plus bas niveau depuis avril 2022. Les prix à la consommation ont reculé de 0,3 % sur un mois.  

Le tableau suivant illustre l’évolution du taux d’inflation au Canada en 2022. La récente diminution du prix de l’essence a apporté un certain répit aux automobilistes. Le prix du pétrole a également diminué au cours des derniers mois. 

Source : Statistique Canada

À quoi les investisseurs peuvent-ils s’attendre?

Facteur

Perspectives

Inflation

On s’attend à ce que les banques centrales continuent de relever les taux d’intérêt et maintiennent une attitude ferme en matière de lutte contre l’inflation.

Conflit entre la Russie et l’Ukraine

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine pourrait continuer de représenter un risque important pour l’économie mondiale. L’Europe est particulièrement vulnérable aux pressions inflationnistes sur les produits de l’énergie, à l’heure où l’offre se raréfie.

Économie mondiale

La croissance économique mondiale pourrait ralentir sur fond de resserrement des conditions financières et de forte hausse des prix. Cette situation pourrait faire basculer certaines économies en récession.

Économie canadienne

L’économie canadienne pourrait subir certaines pressions, les consommateurs devant composer avec des prix élevés et un resserrement des conditions financières. Les taux d’épargne pourraient diminuer, car l’inflation et l’augmentation des taux d’intérêt érodent le pouvoir d’achat des consommateurs.

Immobilier

Le marché immobilier canadien pourrait continuer de s’essouffler. Les taux hypothécaires élevés et les prix exorbitants des maisons dans certaines régions pourraient peser sur la demande.

Taux d’intérêt au Canada

La Banque du Canada a indiqué que l’inflation avait diminué mais qu’elle est encore trop élevée. La banque centrale canadienne est déterminée à ramener l’inflation au taux cible de 2 %. Elle se dit prête à relever de nouveau son taux directeur pour y parvenir.

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