Faits saillants

  • Sur les marchés, l’objet des préoccupations est passé de l’inflation galopante à l’imminence d’une récession.
    • Une période prolongée de hausse des taux d’intérêt a refroidi le marché de l’immobilier.
    • Les consommateurs et les entreprises ont dépensé prudemment, car les conditions financières se sont détériorées.
  • De nombreuses banques centrales ont ralenti le rythme de leurs hausses de taux.
    • Les pressions inflationnistes ont commencé à s’atténuer alors que les coûts des produits et services augmentaient moins rapidement.
    • Pour contenir l’inflation, les taux pourraient demeurer élevés.
  • Les marchés mondiaux ont mieux fait qu’au trimestre précédent.
    • Les actions se sont quelque peu redressées à l’idée que les pressions inflationnistes avaient atteint un pic.
    • Les prix obligataires ont aussi augmenté, sur fond d’affaiblissement de l’économie et de baisse des rendements.

Un tournant économique

L’inflation a monopolisé l’attention des marchés et des économistes pendant la plus grande partie de 2022. La plupart des banques centrales ont continué de relever fortement les taux d’intérêt pour ralentir l’économie. Toutefois, la Banque du Japon et la Banque populaire de Chine ont fait exception. Elles ont toutes deux laissé leurs taux inchangés.

Les politiques de taux élevés des banques centrales ont aidé à maîtriser la montée de l’inflation en freinant la demande. Cependant, l’inflation pourrait demeurer élevée pendant un certain temps par rapport à ses niveaux historiques.

Le rythme global de l’inflation a ralenti. Toutefois, cette dernière se situait (et se situe encore) au-dessus du taux cible habituellement privilégié de 2 %. Cette situation a poussé les banques centrales à annoncer que les taux d’intérêt pourraient rester élevés pendant quelque temps.

Vers la fin de 2022, on a porté davantage d’attention à la préparation en vue d’une récession qu’à la maîtrise de l’inflation. Le marché de l’immobilier s’est essoufflé, signalant ainsi un ralentissement de la croissance économique. Les consommateurs et les entreprises ont moins dépensé en raison des taux élevés.

Comment les grandes économies s’en sortent-elles?

  • L’économie américaine a progressé de 3,2 %
  • L’économie chinoise a gagné 3,9 %
  • L’économie européenne a ralenti, mais a quand même affiché une légère hausse de 0,3 %
  • L’économie japonaise s’est contractée de 0,8 %

Une reprise salutaire des marchés financiers mondiaux

Au 4e trimestre de 2022, les actions mondiales ont progressé sur plusieurs marchés émergents et marchés développés.

  • Les préoccupations liées à l’inflation persistent. La hausse des taux d’intérêt utilisée pour réprimer la croissance économique pourrait déclencher une récession.
  • Le rebond des marchés pourrait indiquer que ces derniers acceptent le processus. Les marchés s’attendent aussi à des meilleurs jours une fois la récession terminée, que cette dernière soit modérée ou grave.
Les indicateurs économiques ont signalé que la pire partie de cette période inflationniste pourrait être terminée.
  • De façon générale, les taux des obligations d’État à 10 ans n’ont pas changé. Les craintes de récession ont révélé que les hausses de taux d’intérêt pourraient ralentir et éventuellement faire marche arrière. Les courbes des taux des obligations au Canada et aux États-Unis restent inversées, ce qui indique une hausse des taux à court terme plus rapide que les taux à long terme.
  • Le prix de l’or a grimpé durant le trimestre. De nombreux investisseurs se sont tournés vers ce métal comme valeur refuge en cette période de forte incertitude politique et économique.
  • Les principaux producteurs de pétrole ont annoncé qu’ils réduiraient leur production. Le prix du pétrole a terminé le 4e trimestre presque inchangé. On s’attend à ce que toute hausse de prix potentielle découlant habituellement d’une baisse de production soit atténuée par la faible demande de pétrole
  • Les actions ont progressé durant la période.
  • L’intensification du conflit prolongé entre la Russie et l’Ukraine alimente l’incertitude.
  • En Chine, les mesures de confinement ont été allégées, mais se poursuivent, et ont des effets négatifs sur les chaînes d’approvisionnement et l’économie mondiale.

Comment va l’économie canadienne?

Dans l’ensemble, l’économie et les marchés du Canada ont connu un trimestre satisfaisant.

  • Sur le trimestre, la Banque du Canada (BdC) a relevé les taux d’intérêt de 50 points de base deux fois. Son taux cible s’est établi à 4,25 % à la fin du trimestre, un sommet en 14 ans. La BdC s’attend à ce que l’inflation reste élevée et à ce que les conditions économiques se détériorent davantage au Canada.
  • La BdC est aussi déterminée à maintenir les taux d’intérêt assez élevés pour combattre l’inflation. Le taux d’inflation au Canada était de 6,9 % sur 12 mois en octobre. Ce chiffre est le même qu’en septembre et représente le plus faible taux sur 12 mois depuis avril. Le ralentissement de la hausse des prix de l’essence et des aliments a permis d’adoucir l’inflation au Canada.
  • Le marché du travail est resté solide malgré des signes d’essoufflement de la croissance économique. Au Canada, le taux de chômage a fléchi passant à 5,1 % en novembre. C’est le plus bas taux observé depuis juillet, alors que l’économie créait de nouveaux emplois. Le marché du travail est resté vigoureux et a connu d’importantes pressions à la hausse sur les salaires.
  • Les actions canadiennes ont progressé durant la période, les secteurs des technologies de l’information et de l’immobilier ayant été robustes.
  • Les prix des obligations canadiennes ont gagné du terrain alors que les taux ont très peu varié. Le taux de l’obligation du gouvernement du Canada à 10 ans a légèrement augmenté.
  • Le paysage économique canadien était contrasté. La persistance des pressions inflationnistes s’est heurtée à l’intensification des craintes de récession.
  • Au 3e trimestre, le produit intérieur brut du Canada a crû de 2,9 % en rythme annualisé.
  • Les entreprises ont investi dans leurs inventaires, ce qui a donné un élan à l’économie. En revanche, les consommateurs ont moins dépensé et le marché du logement a fléchi.

À quoi les investisseurs peuvent-ils s’attendre?

Facteur Perspectives
Inflation

Les banques centrales évaluent l’incidence des hausses de taux d’intérêt soutenues sur la croissance économique mondiale. Elles vont probablement augmenter les taux au 1er trimestre de 2023 pour juguler l’inflation.

La BdC veut que le taux d’inflation atteigne son niveau cible de 2 %. Même si l’inflation s’est quelque peu adoucie, elle reste trop élevée à son goût.

Taux d’intérêt aux États-Unis La Réserve fédérale des États-Unis (Fed) devrait ralentir le rythme de ses hausses de taux d’intérêt au 1er trimestre. Elle s’attend à ce que les taux atteignent 5,1 % en 2023. Ce chiffre est plus élevé que ses projections présentées précédemment.
Économie mondiale Le resserrement des conditions financières et la persistance des tensions géopolitiques pourraient entraîner un ralentissement de la croissance économique mondiale. Ce scénario pourrait faire basculer certaines économies en récession en 2023.
Économie canadienne L’économie canadienne pourrait subir certaines pressions, les consommateurs devant composer avec une forte inflation et une hausse des taux d’intérêt. La hausse des taux et de la diminution des dépenses des consommateurs risque aussi de nuire aux entreprises. Ces défis pourraient perturber le marché canadien du travail.
Immobilier Le marché immobilier canadien pourrait continuer de s’essouffler. Les taux hypothécaires plus élevés et l’accroissement de l’endettement pèsent sur de nombreux Canadiens. 

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