Les grandes banques centrales ont laissé leurs taux directeurs inchangés au quatrième trimestre, ce qui a suscité des attentes de réduction des taux d’intérêt en 2024. Lisez la suite pour connaître notre point de vue sur l’économie et les marchés financiers.

Faits saillants

  • Le conseil d’administration de la Réserve fédérale américaine (Fed) prévoit une réduction des taux d’intérêt en 2024.
    • La Fed a maintenu les taux des fonds fédéraux dans une fourchette cible de 5,25 à 5,50 %.
    • Les investisseurs s’attendent de plus en plus à ce que la Fed réduise les taux d’intérêt en 2024.
    • La Fed s’attend à ce que l’inflation aux États-Unis ralentisse davantage en 2024, mais qu’elle se maintienne au-dessus de sa cible de 2 %.
       
  • Les marchés de l’emploi nord-américains ralentissent, mais demeurent historiquement solides. 
    • Les marchés de l’emploi canadien et américain ont contribué à améliorer la confiance des consommateurs après la pandémie. Les économies des 2 côtés de la frontière en ont tiré profit. Mais, l’augmentation des dépenses des consommateurs a contribué aux pressions inflationnistes.
    • Au Canada, le nombre de chômeurs a légèrement augmenté au cours des derniers mois. Le chômage est encore bas comparativement aux années précédentes. La situation est à peu près la même aux États-Unis. Les salaires continuent d’augmenter dans les 2 économies et contribuent à l’accélération de l’inflation.
    • Malgré un ralentissement, les marchés de l’emploi demeurent historiquement solides. C’est la raison pour laquelle les banques centrales veulent repousser la diminution des taux d’intérêt.
       
  • Croissance économique inégale à l’échelle mondiale
    • L’économie mondiale a continué de croître. Toutefois, le rythme de la croissance économique a varié parmi les principales économies.
    • L’économie au Canada s’est resserrée au T3 (tel que rapporté au T4) en raison de la chute des exportations et de l’atténuation des dépenses de consommation. Les économies du Japon, du Royaume-Uni et de l’Europe ont aussi reculé.
    • À l’inverse, les économies des États-Unis et de la Chine ont progressé aux T3.

Vers une baisse des taux d’intérêt

La Banque du Canada, la Fed, la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d’Angleterre ont laissé leurs taux directeurs inchangés. Les banques centrales estiment que ces derniers sont suffisamment élevés pour ralentir l’activité économique et faire baisser l’inflation.

Lors de sa dernière réunion du trimestre, la Fed a adopté un ton optimiste à l’égard de l’inflation. Les participants au marché ont du même coup été plus nombreux à parier sur des réductions de taux d’intérêt en 2024. Cette hypothèse a également propulsé les marchés boursiers à la hausse.

La Banque du Canada croit qu’il est peut-être prématuré d’envisager de réduire les taux d’intérêt. Les attentes augmenteront en 2024 à mesure que la banque révisera à la baisse ses perspectives concernant l’économie et l’inflation au Canada.

Ces banques centrales tentent de ralentir l’activité économique et l’inflation tout en évitant que leurs économies respectives tombent dans une récession profonde.

Comment les grandes économies s’en sortent-elles?

  • L’économie américaine a enregistré une hausse annualisée de 4,9 %.
  • L’économie chinoise a crû de 4,9 % sur 12 mois.
  • L’économie européenne s’est contractée de 0,1 %.
  • Le produit intérieur brut du Royaume-Uni a aussi diminué de 0,1 %.
  • L’économie japonaise s’est contractée de 2,9 % en rythme annualisé.
Graphique décrivant le taux de croissance du produit intérieur brut au Canada, en Europe, en Chine, aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Japon au cours des quatre derniers trimestres. Les données décrivent les différences de taux de croissance entre ces grandes économies.

Les marchés financiers mondiaux finissent en hausse

Hausse des marchés boursiers mondiaux

  • Les actions mondiales ont gagné du terrain, dopées principalement par la perspective de voir l’inflation poursuivre sa décrue et les grandes banques centrales commencer à réduire les taux d’intérêt.
  • Les actions canadiennes, américaines, européennes, japonaises, britanniques, EAEO et des marchés émergents ont fini en hausse, tandis que les actions chinoises ont reculé.
  • Les principaux indices américains (S&P 500, indice composé NASDAQ et Dow Jones Industrial Average) ont progressé.
  • Les titres technologiques mondiaux ont été les principaux catalyseurs de la performance des marchés financiers au cours du trimestre. Les attentes de baisse des taux d’intérêt ont rehaussé les perspectives concernant les niveaux de valorisation et la croissance.

Chute des taux obligataires mondiaux

  • Les prix des obligations mondiales ont augmenté, car les taux ont chuté. 
  • On s’attend davantage à ce que les banques centrales réduisent les taux d’intérêt en 2024.
  • Les taux des obligations canadiennes ont diminué.
  • Les prix du pétrole ont chuté. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a maintenu ses baisses de production pour l’année. Par ailleurs, la demande de pétrole devrait fléchir sur fond d’affaiblissement des conditions économiques à l’échelle mondiale.
  • Le cours de l’or a progressé sur fond d’incertitude économique et géopolitique.

L’inflation s’atténue dans le monde

  • Les pressions inflationnistes s’atténuent dans le monde entier, signe que les hausses de taux musclées des banques centrales produisent peut-être leurs effets.
  • Le taux d’inflation au Canada et aux États-Unis était de 3,1 % en novembre.
  • Le taux d’inflation en Europe était de 2,4 % en novembre. Au Royaume-Uni, il était de 3,9 %. Cela a contribué au maintien du récent statu quo monétaire de la BCE et de la Banque d’Angleterre.
  • L’inflation au Japon est ressortie à 2,8 % en novembre.
  • À l’inverse, la Chine connaît une déflation. Les prix à la consommation ont diminué de 0,5 % en glissement annuel.

Comment va l’économie canadienne?

L’activité économique du Canada a ralenti, les consommateurs étant aux prises avec des conditions financières strictes.

  • L’économie canadienne s’est contractée de 1,1 % en rythme annualisé au troisième trimestre de 2023, après avoir connu une expansion révisée à 1,4 % au deuxième trimestre. Cette révision a évité à l’économie canadienne de tomber dans une récession théorique.
  • L’inflation et les coûts d’emprunt élevés ont pesé sur les consommateurs canadiens au troisième trimestre.
  • Le secteur manufacturier canadien a souffert de la baisse de la production et des nouvelles commandes.
  • L’inflation au Canada a été de 3,1 % en novembre, en nette baisse par rapport aux 3,8 % atteints en septembre, en raison principalement de la chute des prix de l’énergie.
  • L’inflation est toutefois restée supérieure à la cible de la Banque du Canada, en partie à cause des coûts hypothécaires élevés.
  • Le marché canadien du travail a été relativement solide, le nombre d’emplois ayant augmenté. La croissance des salaires a également été relativement forte. Le taux de chômage au Canada est historiquement bas, ayant atteint 5,8 % en novembre 2023. 
  • Les actions canadiennes ont dégagé des rendements positifs. Les technologies de l’information et les services financiers se sont le plus distingués. Le secteur de l’énergie a affiché un rendement négatif et signé la pire performance.
  • Les prix des obligations canadiennes ont bondi sur fond de chute des taux. 
  • Le taux de l’obligation du gouvernement du Canada à 10 ans a régressé.

À quoi les investisseurs peuvent-ils s’attendre?

Facteur

Perspectives

Économie canadienne

La diminution des dépenses de consommation pourrait continuer de peser sur l’économie canadienne. Les Canadiens sont aux prises avec des taux d’intérêt et une inflation élevés. La menace de récession continue de planer sur l’économie même si celle-ci a évité une récession théorique.

Taux d’intérêt au Canada

Même si la Banque du Canada a indiqué qu’il était peut-être trop tôt pour parler de réductions de taux d’intérêt, celles-ci seront peut-être inévitables en 2024. L’inflation donne des signes évidents de décélération, tandis que les conditions économiques s’affaiblissent.

Dépenses de consommation des Canadiens

Malgré une tendance générale à la baisse, la période des Fêtes pourrait doper les dépenses. L’inflation et les coûts d’emprunt élevés affectent de nombreux ménages.

Taux d’intérêt aux États-Unis

L’optimisme de la Fed concernant le ralentissement de l’inflation a encouragé les marchés à parier davantage sur des baisses de taux d’intérêt en 2024.

Espoirs de relance de l’économie chinoise

Le gouvernement a annoncé des dépenses et des mesures de soutien pour stimuler son marché immobilier en difficulté. Cela pourrait contribuer à stabiliser l’économie chinoise. La Chine a enregistré certains progrès à la fin de 2023, telles une augmentation des ventes au détail et une accélération de la croissance de la production industrielle.

Prix des produits de base

Les tensions géopolitiques continues pourraient mettre à l’épreuve les marchés des produits de base en 2024. L’escalade des tensions pourrait nuire aux approvisionnements en pétrole et faire grimper les prix. Les tensions entre la Russie et l’Ukraine continuent d’affecter la production de deux produits de base essentiels : les céréales et le pétrole.

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